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Le Premier ministre, Patrick Achi, était face à la presse ce lundi 21 novembre 2022 à la Primature au Plateau. Objectif: informer les Ivoiriens de l’action gouvernementale. C’était la deuxième fois qu’il se soumattait à cet exercice. Il avait fait un tel grand oral le 8 novembre 2021.

Le chef du gouvernement a situé le cadre de cette rencontre avec les journalistes. Il est d’abord revenu sur sur le contexte exigeant en 2022: la Covid-19 et la guerre en Ukraine avant de dérouler les autres pans de la conférence.

« Les défis auxquels nous faisons face, avec les changements climatiques, sont complexes. Mais nous ne sommes pas restés passifs. Nous avons su réagir. Nous avons pris des mesures pour maintenir le pouvoir d’achat des populations. Puis les mesures sociales en faveur des fonctionnaires.» Pour lui, «le gouvernement ivoirien est au travail pour une Côte d’Ivoire solidaire.». Il a évoqué les grands projets d’infrastructures et ceux qui renterent dans le cadre de l’organisation de la CAN 2023.

D’après Patrick Achi, le changement structurel de l’économie fait partie de la vision 2030 du président de la République. «Pour gagner notre souverain alimentaire, nous avons procédé au lancement de l’agropole du Nord. Nous travaillons également au renforcement d’un partenariat Etat-privé», a-t-indiqué. Lors de ses échanges avec la presse, il a donné des réponses sur plusieurs thématiques choisies.

Sur lutte contre la vie: «Après la Covid-19, nous avons plafonné les prix. Il y avait quatre produits. Avec les industriels, on a discuté et de quatre, nous sommes passés à 20 produits. Sur le produit du carburant, l’Etat a payé au moins la moitié de ce que les consommateurs auraient payé. Le dialogue social a donné des résultats que les syndicalistes eux-mêmes disent n’avoir jamais vu dans ce pays… »

Sur la Couverture maladie universelle (CMU): «Le président de la République a, dans son programme, un élément majeur qui est d’améliorer le niveau de vie des citoyens. Le premier élément de la CMU, c’est la solidarité. Aujourd’hui, 80% de mortalité portent sur 20%’de maladies bénignes. Le deuxième principe, c’est le principe de l’universalité. Chacun d’entre nous doit contribuer de façon obligatoire, à payer 1000 FCFA/mois. Ce que nous avons fait, en grandeur nature, que les gens qui ont la carte puissent en bénéficier. Troisième principe, celui de l’efficacité, avec les médicaments disponibles, des centres de santé équipés.»

Selon Patrick Achi, le PSGouv a fait la preuve de son efficacité. «460 villages électrifiés en un an. 1,100 mille abonnés en 2011. En l’espace de 10 ans, on a triplé à 3,5 millions abonnés. 5 millions de kits scolaires distribués», a-t-il énuméré.

La question des docteurs qui grognent: « J’ai beaucoup d’empathie. Ils sont nos enfants. Ils veulent travailler, c’est légitime. Maintenant, avoir le travail, est-ce qu’on est obligés de travailler à la fonction publique? Je pense que l’Etat aide, éduque pour avoir le diplôme. Avoir un doctorat est un choix. Ce que je veux dire à nos frères, on ne peut pas trouver de postes à eux tous. Il y a un problème de mentalités dans notre pays. Il faut un changement de mentalité. On n’est pas obligés de faire le travail pour lequel on a le diplôme. Il faut pouvoir se reconvertir. »

Retard des infrastructures de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire? Des rumeurs, selon le Premier ministre. «Je ne savais pas que le monde du ballon est comme ça: des rumeurs partout… Il y a quelques jours, Motsepe est venu signer la lettre de confirmation pour la CAN 2023. Vous pensez que la CAF peut signer un tel contrat si elle n’est pas sûre? Tous les jeudis, nous avons une réunion à mon bureau. Je puis vous assurer. Nous serons prêts longtemps avant, pour organiser une CAN comme jamais… Ceux qui veulent bavarder peuvent le faire…»

Stéphane Badobré

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