A San Francisco, les robotaxis sans conducteurs envahissent les rues et divisent l’opinion publique. Ce lundi 9 octobre, la société Waymo, qui développe les voitures autonomes de Google, a annoncé que ses taxis robots étaient maintenant disponibles en journée, et ce dans toute la ville. Les accidents inquiétants se sont pourtant multipliés ces derniers mois, faisant des véhicules en question un sujet polarisant.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, un robotaxi de la marque Cruise, le concurrent de Waymo, a par exemple déjà percuté un camion de pompier en août. Le même mois, une ambulance en pleine urgence avait été bloquée, et début octobre, une femme a également été traînée sur plusieurs mètres par un taxi autonome Cruise.
Malgré tous ces incidents, le 10 août une agence gouvernementale californienne, la California Public Utilities Commission, a autorisé Waymo et Cruise à opérer dans toute la ville. Les robotaxis sont donc disponibles à San Francisco sept jours sur sept et 24 heures sur 24, alors qu’avant ils circulaient seulement la nuit et dans certains quartiers.
Les robotaxis ont des ennemis…mais des fans aussi
Moins de deux semaines après cette décision gouvernementale, Cruise a néanmoins dû réduire sa flotte de 50 % suite à une série de collisions et d’embouteillages. Par ailleurs, les robotaxis énervent tellement de gens que pendant l’été, certains s’étaient mis à placer des cônes de circulation sur leurs capots, ce qui les paralysait totalement.
Le San Francisco Chronicle pointe aussi du doigt que financer les transports en commun reste le meilleur moyen de rendre les mobilités urbaines écologiques et accessibles. Développer des taxis autonomes sans subventionner d’autres modes de transports, c’est potentiellement inciter à prendre la voiture et réduire les alternatives envisageables.
Si les taxis sans conducteurs ont des ennemis, ils ont aussi des fans. Une association de « Mamans contre l’alcool au volant » a notamment applaudi le potentiel de ces véhicules, et a conclu un partenariat avec Cruise. Pas de conducteur, pas de conduite en état d’ivresse, mais aussi pas de remarques ou de drague lourde de la part du chauffeur. Tout n’est pas permis pour autant : l’intérieur des robotaxi est filmé, et boire ou se droguer en voiture reste évidemment interdit, conducteur ou pas.
Par Le HuffPost