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Partagée il y a quelques années entre les concours de beauté et la pratique de l’art martial coréen, elle a fini par faire un choix définitif. A 27 ans, Cynthia Kragbé Nizié sort de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), avec sous les bras un diplôme de l’enseignement supérieur, un Master 2-spécialité taekwondo, son sport de cœur.

Une pratique sportive qu’elle s’engage à perpétuer partout où sa nouvelle mission de professeur d’Éducation physique et sportive l’enverra. « Nous sommes la première promotion et je sais que nous sommes beaucoup attendus sur le terrain. Ce que je peux dire, c’est que nous sommes prêts à assumer les tâches qui nous seront données par le ministère des Sports et la Fédération ivoirienne de taekwondo », déclare-t-elle.

Jeune et belle comme une fleur, il ne faut surtout pas se fier à sa silhouette parfaite. Cynthia Kragbé est semblable au cauchemar du plus fort. Une véritable bête sur le tapis. C’est donc sans surprise qu’elle a terminé en tête du passage de grade historique de ceinture noire, 4e dan, le 11 septembre à la salle de gymnastique de l’institut.

L’on retiendra de cette séance d’évaluation dont le jury était présidé par le Grand maître Lucien Kraidy (Ceinture noire, 7e dan), que Cynthia Kragbé a pulvérisé sa promotion avec une moyenne de 14,17 sur 20.

En réalité, la performance de la tireuse formée au club Ineka de Koumassi ne surprend pas vraiment les observateurs de la discipline. Cynthia Kragbé Nizié a fait ses preuves aussi bien en club qu’en sélection nationale.

Avec son 1,73m qui la place dans la catégorie des 50 kg Dames, Cynthia était de la bataille de 2012 lors de la conquête du titre de Champion d’Afrique des nations à Madagascar. La même équipe de Côte d’Ivoire qui a terminé vice-championne du monde francophone à Abidjan. Avant d’aller s’imposer en 2013 comme champion du monde francophone au Vietnam.

Un haut niveau que la future fonctionnaire de l’État de Côte d’Ivoire veut retrouver. « Nous sommes tous contents d’avoir obtenu ce grade de 4e dan. C’est le fruit d’un travail minutieusement préparé. Nous avons les aptitudes pour enseigner et aussi pour faire la compétition. A notre arrivée à l’Injs, nous avons allié compétitions et études. Certains d’entre nous partaient pour des compétitions pendant notre formation. Cela est compatible. En tout cas, en tant qu’athlète de haut niveau, je veux revenir dans la compétition de haut niveau », a-t-elle confié.

Si ce retour de Cynthia Kragbé est effectif, le taekwondo ivoirien serait gagnant. Car la jeune tireuse garde tout son talent intact. En tout cas, sa maîtrise déconcertante du « tchagui » (techniques du pied) et des « tchileugui-tchigui » (techniques de poings) ne laisse personne indifférent.

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