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Le lundi 17 décembre au matin, une bombe artisanale a explosé devant le bâtiment où siège le groupe de radiotélévision privée Skaï dans la banlieue d’Athènes. L’attentat n’a pas fait de victimes provoquant tout de même des dégâts matériels sur la façade de l’immeuble, a indiqué la police.

La bombe composée d’un engin artisanal a explosé vers 2h30, heure locale. A peu près 45 minutes avant, un appel téléphonique anonyme a été passé à une autre chaîne de télévision et à un site d’information pour prévenir de l’imminence de l’explosion, selon une source policière.

Après cet appel, la police a aussitôt bouclé les rues avoisinantes et évacué l’immeuble où siège la radiotélévision Skaï, l’une des plus importantes du pays, appartenant à la famille d’armateurs Alafouzos. Selon la police, la bombe a été placée près de la clôture du bâtiment et fait voler en éclats les vitres de l’entrée principale du bâtiment.

La police privilégie la piste d’extrémistes grecs

La ministre de la Protection du citoyen Olga Gerovassili met en garde tous ceux qui « laissent la voie libre au terrorisme ou au fascisme », après s’être rendu sur les lieux de l’explosion accompagnée de la direction de la police. Elle indique tout de même que « la démocratie n’est pas menacée », alors que la police antiterroriste a ouvert une enquête, privilégiant la piste des groupes extrémistes grecs.

Les attentats visant des radiotélévisions, banques, établissements publics ou représentations diplomatiques sont récurrents en Grèce depuis des années, imputés à des groupes anarchistes ou d’extrême-gauche. Il y a un mois, une tentative d’attentat à l’engin incendiaire avait eu lieu devant le domicile d’un vice-procureur de la Cour de cassation à Athènes. Le dispositif avait été découvert par la police et désamorcé à la suite deux appels téléphoniques anonymes d’avertissement à deux médias.

« L’attentat à la bombe contre la chaîne de télévision Skaï est un attentat des puissances lâches et obscures contre la démocratie; elles ne vont pas toutefois réussir leur objectif, de terroriser ou de désorienter », a déclaré de son côté le Premier ministre Alexis Tsipras, cité dans un communiqué de ses services.

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