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C’est l’un des moments les plus importants pour la ministre de Fonction publique et de la modernisation de l’administration. Anne Désirée Ouloto a institué des rencontres semestrielles, dès sa prise de fonction, avec l’ensemble des gestionnaires des ressources humaines civiles de l’Etat. Elle a souligné ce lundi 25 juillet à Abidjan que cela constitue l’un des plus importants moments dans la conduite de ses activités ministérielles à la tête du Ministère de la Fonction publique. L’objectif des échanges avec les Directeurs des ressources humaines des ministères est simple : «Ils m’offrent en effet, l’agréable occasion de saisir des réalités de terrain communiquées par les Directeurs des Ressources humaines des services publics de l’Etat, et de donner des orientations spécifiques pour un meilleur adressage des défis de gestion exposés». Après avoir rappelé la citation du Premier ministre Patrick Achi sur l’importance de la proactivité de l’Etat dans le développement, la ministre a invité son administration à une réflexion. «Que faire pour disposer, de façon optimale, du potentiel de chaque fonctionnaire et de chaque agent en activité dans les services publics, au profit de la performance de l’administration et du développement économique et social de la Côte d’Ivoire ? Oui, que faire ? ». Heureusement qu’Anne Ouloto a son idée sur la question : «L’une des solutions qui me vient à l’esprit, c’est de passer du mode «administration du personnel» qui a fait ses preuves dans un contexte différent, au mode «management des ressources humaines», mieux adapté aux exigences nouvelles de compétitivité qui appellent rationalisation, compétence, intégrité, loyauté, efficacité et performance. C’est ce défi que nous devons, en qualité de gestionnaires de ressources humaines civiles de l’Etat et en toute responsabilité, relever avec courage et détermination». Elle leur a ensuite dit qu’elle attendait un changement de paradigme dans la conduite de leurs missions. «Notre rôle ne devra plus se résumer en la seule production des actes administratifs de gestion de la carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat. Elle ne devra plus se réduire à procéder à l’affectation, à la mutation, à la mise en congé et à la radiation des effectifs du fonctionnaire», a recommandé la ministre, tout en leur indiquant la voie à suivre : «Nous nous devons désormais, d’assumer des missions portées : sur la connaissance des métiers et leur corrélation avec le poste de travail et la productivité ; sur la rationalisation et la définition des postes de travail assorties de fiches de postes suffisamment précises, applicables et contrôlables ; sur une programmation suivie, actualisée et efficace des ressources humaines à déployer à des postes de travail effectifs, répertoriés et codifiés, dans un système digitalisé…» Anne Désirée Ouloto a reconnu les efforts faits par l’administration : «Oui chers collaborateurs DRH, grâce à votre sens de la responsabilité et à votre rigueur, les mises à disposition et autres affectations cette année sont entourées de moins de passion et font moins de bruits. Je vous félicite et vous encourage à persévérer avec détermination et rigueur». Elle a également relevé l’impact des actions des uns et des autres. «Parallèlement à ces réformes, dans le cadre de la lutte contre la corruption, et en raison des constats, dénonciations, chantages et plaintes diverses, plusieurs enquêtes ont discrètement été ouvertes à mon initiative, en liaison avec la gendarmerie nationale», a-t-elle salué. C’est pourquoi, avant de terminer, la ministre a fait cette exhortation : «Au-delà de vos missions classiques, je vous exhorte à œuvrer avec détermination, à la moralisation des personnels, à la transparence et à la bonne gouvernance». C’est donc pour reconnaître et récompenser les mérites et la qualité du travail des DRH qu’Anne Désirée Ouloto a décidé d’instaurer, dès cette année, un prix annuel d’excellence, «La Palme du meilleur DRH» de l’administration publique. 

Stéphane Badobré

 

 

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