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L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a annoncé son retour en Côte d’Ivoire, alors que son procès en appel à la Cour pénale internationale (Cpi) devrait se tenir ce mois de mars. Sur sa page Facebook mardi 2 mars 2021, il a annoncé ce retour, le justifiant par sa volonté de participer à la réconciliation nationale. Laurent Gbagbo, dont le parti, le Front populaire ivoirien (Fpi) traverse une crise sans précédent, a appelé ses partisans à voter massivement pour les candidats de Eds, le groupement politique sous la bannière de laquelle ses poulains compétissent. « À mon retour, je compte prendre ma place dans le processus de réconciliation nationale et contribuer au rétablissement des liens de fraternité, de convivialité et de solidarité qui ont toujours caractérisé notre peuple. À cet effet, je me réjouis de la mise en place d’un comité national chargé de mon accueil par mon parti »​​​​​​, a indiqué Laurent Gbagbo. « Dans cette perspective et à l’occasion des élections législatives du 6 mars 2021, j’exhorte tous nos concitoyens à porter massivement leurs suffrages sur nos candidats (Eds) dans les circonscriptions électorales où nous sommes soit seuls, soit en alliance avec le Pdci-Rda », a-t-il lancé.

« Le coup de pouce à l’opposition en difficulté »

Par cet appel, l’ex-chef d’Etat vole au secours des candidats de l’opposition en grande difficulté sur le terrain. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est pratiquement le seul parti politique à occuper le terrain. Cette sortie de Laurent Gbagbo est quasiment similaire à celle qu’il avait faite à la veille du scrutin présidentiel pendant une interview au cours de laquelle il soutenait, en filigrane, les actions de boycott de l’opposition. Sans apporter un soutien ferme à ce boycott, l’ancien président disait soutenir les initiatives de l’opposition. Après la présidentielle et alors que ses alliés avaient opté pour un conseil national de transition (Cnt), il s’était désolidarisé de cette initiative. Même s’il s’était laissé convaincre à la dernière minute par le président du Pdci, Henri Konan Bédié, qui assurait la présidence du Cnt, Gbagbo n’avait pas véritablement accepté cette initiative. Aujourd’hui, il espère retourner dans son pays pour appuyer ses cadres, en perte drastique de vitesse sur le terrain.

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