L’ex-bras droit de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, a été élu dimanche président de son parti, affichant une ambition présidentielle.
« Charles Blé Goudé a été élu à l’unanimité des 1 250 congressistes président du Cojep pour quatre ans », selon les conclusions du premier congrès ordinaire du parti né du mouvement de ce proche de l’ex-président Laurent Gbagbo qui nourrit lui-même des ambitions présidentielles.
« Les congressistes m’ont porté à la tête du Cojep. J’en mesure toute la responsabilité. Ma priorité : la paix et la réconciliation des filles et fils de la Côte d’Ivoire », a déclaré à l’AFP Charles Blé Goudé, joint par téléphone depuis Abidjan à la Haye où il réside depuis son acquittement par la CPI dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure.
« Bientôt nous serons en route pour la Côte d’Ivoire »
L’ancien chef controversé des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire se voit un destin présidentiel. « J’ai des ambitions pour un jour diriger mon pays, avec une équipe qui comprendra qu’il faut faire de la politique autrement en Côte d’Ivoire », avait déclaré en juin sur la chaine France 24 ce fidèle de l’ex-président Gbgabo – également acquitté par la CPI en première instance. « Bientôt nous [Blé Goudé et Laurent Gbagbo] serons en route pour la Côte d’Ivoire », a déclaré Charles Blé Goudé.
Dans un entretien à l’AFP fin mai, ce dernier avait indiqué qu’il ne serait « candidat à rien en 2020 », l’année de la prochaine élection présidentielle.
Dans les années 2000, il fut surnommé « le général des rues » pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo à travers le mouvement des Jeunes patriotes notamment, souvent qualifié de milice.
Ses détracteurs et les ONG internationales le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3 000 morts.
Avec AFP