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L’opération nationale d’enrôlement pour l’établissement des Cartes nationales d’identité (CNI) a été lancée, lundi à Abidjan, par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité en présence de membres du gouvernement, d’élus, de cadres, des organisations de la société civile, des leaders de partis politiques et de chefs traditionnels et religieux.

Cette phase nationale de l’opération de renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) et d’identification ordinaire, fait suite à une phase pilote qui s’est déroulée du 23 décembre 2019 au 14 février 2020 sur 43 sites dans dix régions du pays.

« La phase pilote de l’enrôlement des populations a enregistré 43 centres. Et ce sont 30 600 Ivoiriens qui ont réussi à payer leur timbre en ligne sur www.rnpp.ci, tandis que 11 331 de nos concitoyens ont pu se faire enrôler effectivement à l’intérieur du pays et à Bingerville, à Songon et à Brofodoumé pour le district des lagunes (Abidjan) », a expliqué le directeur général de l’ONECI, Sitionni Gnenin Kafana.

Poursuivant, M. Kafana a relevé les enjeux et les défis de procéder à l’enrôlement de quelque 11 millions d’ivoiriens dans une période relativement courte. Les nouvelles CNI devront servir à l’inscription sur la liste électorale pour la présidentielle prévue en octobre 2020.

« En plus des 6 millions 300 mille Ivoiriens détenant une CNI, à l’issue de l’opération de masse de 2009, (donc existant dans la base de données de l’ONECI), il est question d’enrôler les nouveaux majeurs, les personnes qui ont été naturalisées etc », a-t-il souligné, ajoutant qu’on « estime globalement la population à enrôler à environ 11 millions d’Ivoiriens au cours de la présente opération ».

Pour le renouvellement de la CNI, les documents requis sont la quittance de paiement du droit de timbre fixé à 5000 FCFA et la carte arrivée à expiration, tandis que les nouveaux demandeurs doivent fournir un extrait d’acte de naissance, un certificat de nationalité et la quittance de paiement du droit de timbre fixé à 5000 FCFA.

Le gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2019, a prorogé jusqu’au 30 juin 2020 la validité des Cartes nationales d’identité (CNI) produites à partir de juin 2009 et arrivées à expiration.

C’est une carte nationale d’identité biométrique, multi-usages et répondant aux normes internationales que la société belge Semlex est appelée à produire dans le cadre d’un Partenariat public privé (PPP).

La Carte nationale d’identité est le « cœur » du Registre national des personnes physiques (RNPP), un système d’informations plus intégré que le système de gestion de l’identité, a rappelé le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité entouré de ses collègues Kandia Camara (Education nationale, enseignement technique et formation professionnelle), Raymonde Goudou Coffie (Modernisation de l’Administration et de l’innovation du service public) et Robert Beugré Mambé (Ministre-Gouverneur du district d’Abidjan).

Après avoir passé en revue les différentes réformes de la CNI ivoirienne, notamment celles de 1993 (CNI verte) et 2009 (CNI orange), le ministre Diakité a invité les populations à adhérer massivement à cette opération dont l’importance n’est plus à démontrer. « Les enjeux de la CNI sont importants et connus de tous (…) C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’identification en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

Le RNPP, une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes prend en compte le système de gestion de l’état civil, le système de gestion des flux migratoires et le système de gestion des identités de l’ensemble des personnes.

Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro national d’identification (NNI) unique. Ce numéro (NNI) doit figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu. Le RNPP est un instrument de gestion sécuritaire, administrative, économique et sociale.

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