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Un avion privé avec 10 personnes à son bord s’est écrasé mercredi 23 août 2023 dans la région de Tver en Russie alors qu’il effectuait une liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg, ont annoncé les services de secours. Parmi les victimes de ce crash, qui n’a laissé aucun survivant, se trouverait le patron du groupe paramilitaire Wagner. Les corps d’Evguéni Prigojine ainsi que de Dmitri Outkine auraient par ailleurs été identifiés par l’un des commandants de Wagner.

Parmi les passagers à bord de l’Embraer Legacy 600 qui s’est écrasé près de Tver figurait Evgueni Prigojine, mais également Dmitri Outkine, bras droit du chef des Wagner et cofondateur de la milice. Il était responsable du commandement et de l’entraînement au combat des mercenaires. Décrit comme encore plus sanguinaire que Prigojine, cet admirateur du IIIe Reich et d’Adolf Hitler s’est rendu coupable des pires exactions aux quatre coins du monde.

Selon certaines sources du ministère de la Défense britannique, le FSB serait probablement responsable du crash de l’un des avions privés du groupe Wagner, rapporte la BBC. La mort présumée d’Evguéni Prigojine devrait par ailleurs renforcer la position du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et celle du chef de l’état-major, Valeri Guerassimov. Une bonne nouvelle pour l’Ukraine? En effet, selon la BBC, ce duo est considéré comme étant « incompétent ».

« Un père », « un frère ». Des habitants de Saint-Pétersbourg sont venus rendre hommage jeudi matin à Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner devenu ennemi du Kremlin et qui est présumé mort après un mystérieux crash d’avion.

« La menace va augmenter »

Une situation qui laisse planer l’incertitude sur l’avenir de l’organisation de mercenaires.

L’une des possibilités est que le groupe Wagner tombe entre les mains de l’État russe, et donc sous l’autorité de Vladimir Poutine. Selon le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, cela ne ferait qu’accroître le danger. « Que chacun réponde à cette question par lui-même: la menace va-t-elle augmenter ou diminuer? Pour moi, c’est une question rhétorique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

« Encore plus qu’avant, ou au moins comme aujourd’hui, il sera utilisé comme un outil de provocation, de chantage (…) pour déstabiliser les pays frontaliers de la Russie et du Bélarus », a ajouté M. Morawiecki devant les journalistes.

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