La justice ivoirienne avait transmis le 21 novembre 2020 aux autorités françaises des mandats d’arrêt contre Guillaume Soro et trois de ses collaborateurs. L’ancien PAN ivoirien a pris ses clics et ses claques pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. C’est en Suisse qu’il a décidé de s’établir finalement. Précisément à Tessin, un canton italophone situé au sud de ce pays. Et pour cause. Il filait un amour secret avec Sira Traoré à l’état civil et Sira Bintsi de son nom d’artiste. Ancienne danseuse de la cantatrice ivoirienne Aïcha Koné, Sira Bintsi est désormais assez bien établie en Suisse, après avoir quitté la France où elle partageait sa vie entre sa musique et le monde de l’éducation. C’est donc au domicile de cette dernière que Guillaume Soro a trouvé refuge. Selon des sources dignes de foi, les deux tourtereaux ont contracté une union le 11 janvier 2021 à la mairie de Tessin en Suisse, dans une grande discrétion.
Profiter de la nationalité Suisse
Le choix de Guillaume Soro pour cette artiste s’explique par le fait qu’elle a la nationalité Suisse depuis le mariage qu’elle avait contracté avec un ressortissant Suisse. En épousant Sira Bintsi à 33 ans, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) (dissoute) abandonne ainsi ses partisans pour devenir Suisse. Dans sa position de politicien rusé, il sait que la Suisse n’extrade pas ses ressortissants. La règle figure dans la Constitution de ce pays et ne connaît pas d’exception. En théorie, un Etat qui n’extrade pas ses ressortissants devrait les juger lui-même, selon l’adage «aut dedere aut judicare». La Suisse se présente donc comme le repaire idéal pour Guillaume Soro pour continuer de manoeuvrer contre la stabilité en Côte d’Ivoire. Néanmoins nos sources confient que Guillaume change régulièrement de domicile parce qu’on ne sait jamais.
Stéphane Badobré
