« En Côte d’Ivoire, quand on parle de force, de courage, de patience et de paix, on parle d’abord d’une personne : la mère ivoirienne.
C’est elle qui tient la maison, qui garde les enfants, qui se bat chaque jour pour que la famille ne manque de rien.
C’est elle qui fait face, même quand le monde dehors est difficile.
Dans nos quartiers, nous les voyons.
Elles se lèvent très tôt, parfois avant le chant du coq.
Elles vont au marché, préparent le petit déjeuner, réveillent les enfants, négocient les prix, planifient la journée.
Elles cherchent le riz, l’huile, le charbon, les frais du transport scolaire.
Elles jonglent avec la vie chère, les factures, les maladies, les imprévus.
Et malgré tout, elles gardent ce courage qui nous inspire tous.
La mère ivoirienne, c’est celle qui te dit :
« Mon fils, laisse tomber, ne te fâche pas, la vie continue. »
Celle qui te rappelle :
« On ne répond pas à la violence par la violence. »
Celle qui te tire par le bras pour t’éviter un mauvais pas.
Celle qui t’apprend à respecter les autres, à contrôler ta colère, à être discipliné, à prendre tes responsabilités.
Celle qui, même dans la souffrance, trouve le mot juste pour ramener la paix.
Dans les villages, ce sont elles qui règlent les petits conflits avant que ça ne devienne sérieux.
Dans les quartiers populaires, ce sont elles qui veillent sur les jeunes pour qu’ils ne prennent pas le mauvais chemin.
Dans nos foyers, ce sont elles qui tiennent la famille soudée, même quand tout semble se casser.
La vérité, c’est que sans les mères, la Côte d’Ivoire serait un pays plus dur, plus instable, plus divisé.
Elles amortissent les chocs sociaux.
Elles calment les tensions.
Elles protègent nos enfants.
Elles maintiennent les familles debout.
Et pourtant, beaucoup de ces mères se battent seules.
Elles portent des charges lourdes.
Elles manquent souvent de soutien.
Elles sont parfois épuisées, mais continuent malgré tout, par amour, par courage, par sens du devoir.
C’est pour cela que, dans notre vision, les mères doivent être placées au centre de la construction de la paix sociale.
Nous devons leur offrir plus qu’un simple hommage : nous devons leur offrir des solutions réelles.
Il est temps de créer dans chaque commune des “maisons de la mère et de la paix”, des lieux où les mères pourront être aidées, formées, soutenues et accompagnées.
Des espaces où elles auront des conseils, un soutien psychologique, une écoute pour leurs problèmes, et des moyens de prévenir les conflits dans les familles et les quartiers.
Il est temps aussi de lancer un Programme National d’Éducation à la Parentalité Responsable, qui permettra aux mères d’avoir des outils pour encadrer les enfants, parler aux adolescents, gérer les crises familiales, et transmettre les bonnes valeurs.
Une mère qui a le soutien qu’il faut devient un pilier de paix pour toute une communauté.
Une mère qu’on abandonne devient une flamme qui s’éteint en silence.
Nous devons accompagner nos mères.
Nous devons alléger leur souffrance.
Nous devons reconnaître leur rôle unique.
Nous devons leur donner la force d’être encore plus présentes pour la Côte d’Ivoire.
Parce que le vrai secret d’une Nation en paix, ce n’est pas seulement dans les discours, les lois et les institutions.
Non.
Le secret est dans les foyers, dans les familles, dans les gestes quotidiens, dans les paroles de sagesse que les mères répètent tous les jours.
Une mère forte, c’est une famille forte.
Une famille forte, c’est un quartier fort.
Un quartier fort, c’est une Côte d’Ivoire en paix.
En soutenant nos mères, nous soutenons notre avenir.
Et c’est ainsi, humblement mais fermement, que nous construirons ensemble une Côte d’Ivoire de paix, de discipline et de responsabilité, une Côte d’Ivoire qui ressemble à ses valeurs, à son courage, à son peuple.
Fait à Abidjan, le 19 novembre 2025
Yaya Fofana
Président du Mouvement des Forces d’Avenir »
































