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Selon un rapport du consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), basé aux États-Unis, rendu public ce dimanche 3 octobre, l’actuel chef du Gouvernement ivoirien Patrick Achi apparaît dans une longue liste de présumés auteurs de malversations financières dont des cas de blanchiment de capitaux et d’évasion fiscale.

Les faits de blanchiment de capitaux et d’évasion fiscale dont est accusé le Premier ministre ivoirien dans ce rapport remonteraient aux années 90 quand celui-ci était encore consultant indépendant.

En effet, Patrick ACHI, avant d’être l’homme politique et actuel Premier ministre de la Côte d’Ivoire, a été un brillant consultant il y a 25 ans et possédait un cabinet de renommée internationale qui a conduit plusieurs projets d’envergure aussi bien en Côte d’Ivoire que dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin et le Togo.

Ce cabinet dont la réputation n’est plus à démontrer s’est illustré par de brillants résultats dans différents secteurs notamment ceux de l’énergie et de l’eau. S’il est vrai que Patrick Achi reste un brillant technocrate, il est tout de même curieux que ces supposés faits imputés au chef du gouvernement ivoirien ne soit révélés maintenant, soit un peu plus de 20 ans plus tard.
Comparaison n’est certes pas raison, mais la situation du Premier ministre Patrick Achi rappelle étrangement celle de son prédécesseur Hamed Bakayoko, accusé dans un rapport de journalistes investigateurs comme le cerveau d’un cartel ouest-africain de la drogue dont Abidjan constituait le centre des opérations.

L’on a en encore en mémoire toutes les supputations engendrées par cette affaire. Là encore le regretté Hamed Bakayoko venait d’hériter de la Primature suite au décès de son prédécesseur Amadou Gon Coulibaly. Et pour plusieurs, il était le successeur désigné du président Ouattara. Une éventualité que certains caciques du régime n’osaient admettre.

Aujourd’hui, Patrick Achi, alors que la bataille de positionnement fait rage au sein du Rhdp, reste pour plusieurs l’alternative crédible après le président Ouattara.

Le  »blanc de la Mé » constituerait-il une menace pour des personnes aux ambitions présidentielles inavouées ? Pourquoi ces pseudo révélations sur ces personnalités qui ont en commun la prestigieuse fonction de Premier ministre et donc de potentiels présidentiables ? Et si Patrick Achi faisait face à la même nébuleuse que son prédécesseur? Patrick Achi comme Hamed Bakayoko?

Les interrogations restent entières. Ce d’autant plus que les allégations contenues dans ce rapport ne reposent sur aucun début de preuve. Juste de la spéculation. Patrick Achi bien qu’ayant débuté sa carrière dans le privé, a vite opté pour le service public et depuis les années 2000 a siégé au gouvernement sans discontinuer, avant d’assumer les fonctions de Secrétaire générale de la Présidence de 2017 à mars 2021. Puis celles de Premier ministre depuis cette date à ce jour.

De l’actuel Premier ministre, l’on retient les valeurs de travail, de probité, de rigueur et de loyauté. Sa volonté d’accompagner le chef de l’État Alassane Ouattara dans la construction et le développement du pays, a conduit au lancement il y a quelques semaines d’une série d’audits dans l’administration publique, les Établissements publics nationaux (EPN) et d’un acharnement contre la corruption, la fraude et les détournements de deniers publics.

L’essentiel pour le chef du gouvernement c’est, conformément aux instructions du président de la République, de rendre plus concrete l’amélioration des conditions de vie des populations avec l’effectivité des nombreux projets structurants en cours ou en voie de lancement. L’heure est donc au travail, parce qu’il s’agit de faire de la Côte d’Ivoire un pays à la hauteur des ambitions du président de la République.

Le Premier ministre Patrick Achi et le gouvernement sont donc au travail. Pas le temps pour courir les rumeurs ou autres allégations sans fondement.

Une contribution de Elisée Boulougbeu, Journaliste Chroniqueur, Analyste

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