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Une écolière, dont l’âge varie entre 11 et 13 ans et soupçonnée d’avoir un lien avec une série d’incendies jugés paranormaux ayant ravagé plusieurs habitations de Latokaha, a été exclue du village, situé à 12 km au Sud-ouest de Niakara, appris l’AIP mardi 17 août 2021 auprès de témoins.

Selon les témoignages recueillis, la jeune fille qui a quitté le village courant janvier 2021, a été désignée responsable des sinistres «mystérieux» qui se sont enchainés durant le dernier trimestre de 2021.

«Après deux mois d’invocations et de sacrifices d’animaux et de volailles destinés à trouver une solution ou, mieux encore, une fin à la série d’incendies qui ravageaient lentement mais sûrement les domiciles à Latokaha, les génies m’ont révélé que la personne à l’origine des feux ne tarderait pas à être démasquée au grand jour», révèle la septuagénaire Atchoumtcho Koné, en charge de l’adoration et des rites sacrificiels du marigot sacré, «N’Dah», génie protecteur du village.

«C’est elle, toujours elle et uniquement elle qui voit en premier la fumée, puis donne l’alerte de l’incendie qui survient aussitôt ; en plus , c’est juste après son passage que ce curieux phénomène d’incendie se déclenche», charge également Atchéwonan Camara  (41 ans), habitant de Latokaha , victime à deux reprises de cette série d’incendies.

Des faits corroborés par de nombreux habitants parmi lesquels, A. Seydou, ex-tuteur de la fillette mise en cause.

Il explique qu’il a été contraint de mettre sa protégée en quarantaine chez lui dans le but d’écarter toutes les accusations qui pesaient sur elle. Sauf que lui-même sa case a commencé par la suite à être attaquée par des incendies inopinés de jour comme de nuit.

«Là, mon épouse, qui est la tante de la fillette, et moi étions vraiment embêtés, très embarrassés et apeurés à la fois. Qu’allions nous dire à ceux qui nous ont accueillis avec gentillesse chez eux ? Que pensaient nos hôtes de nous?», se souvient, ému, A. Seydou, qui dit s’être finalement résolu, en accord avec les autorités villageoises, de rapatrier la fillette, dans la nuit du 31 janvier 2021 au 1er février 2021, vers son pays d’origine dans la sous-région ouest-africaine.

Mais la “malédiction” ne s’arrête pour autant. Car le domicile d’Abdoulaye Seydou situé au quartier Habitat de la ville de Niakara, qui avait accueilli l’écolière pour une nuit avant son départ pour son pays, a été littéralement consumé par les flammes.

Du 27 novembre 2020 au 31 janvier 2021 une série d’incendies dits « mystérieux » avait ravagé des domiciles à Latokaha, faisant 42 victimes dont les maisons ont été complètement dévastés par les flammes.

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