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En s’imposant 4 à 0 face à la Macédoine du Nord, la Mannschaft est devenue la première équipe à se qualifier – en dehors du pays organisateur – pour le Mondial-2022 au Qatar. Timo Werner a notamment signé un doublé.

L’Allemagne sera bien présente au Qatar. La Mannschaft est devenue lundi 11 octobre la première sélection à décrocher son billet pour le Mondial-2022 par le biais des qualifications, en s’imposant 4-0 en Macédoine du Nord grâce notamment à des buts « made in Chelsea », de Havertz et un doublé de Werner.

Avec 8 points d’avance sur la Roumanie, victorieuse dans le même temps de l’Arménie 1-0, les quadruples champions du monde ne peuvent plus être rejoints. La seule équipe qualifiée jusqu’ici était le Qatar, pays organisateur.

Cette qualification de l’Allemagne dans un groupe facile ne doit pas être surinterprétée. La Mannschaft s’était brillamment qualifiée pour le Mondial-2018 en remportant ses dix matches… avant d’être éliminée dès la phase de groupe en Russie.

Plus important est l’enthousiasme dont fait preuve cette équipe depuis l’arrivée sur le banc de Hansi Flick, qui a succédé à Joachim Löw après l’Euro. L’ex-entraîneur du Bayern a visiblement insufflé un esprit nouveau, en mettant en place un football fondé sur la possession et la prise de risques offensifs.

« Nous avons encore un peu de pain sur la planche »

« Sur le plan de l’état d’esprit, je dois complimenter mon équipe », a lâché le coach après le match. « En première période, nous avons manqué un peu de précision, mais ensuite nous avons marqué le premier but et nous avons enchaîné. On a vu en deuxième période la détermination qui avait manqué en première. »

Les Allemands n’en oublient pas pour autant qu’ils viennent de vivre trois années très difficiles depuis leur élimination au premier tour du Mondial en Russie : « Nous avons encore un peu de pain sur la planche pour revenir au plus haut niveau mondial », reconnaît le milieu du Bayern Leon Goretzka. « Nous avons les qualités, c’est indéniable, mais collectivement, il faut qu’on continue à travailler et à suer tous ensemble. »

À Skopje, contre le seul adversaire qui l’avait battue dans ce groupe de qualification (2-1 à l’aller à Duisbourg), l’Allemagne a longtemps buté sur une défense bien organisée.

C’est Kai Havertz, l’attaquant de Chelsea, qui a débloqué la situation après la pause. Sur une relance jouée rapidement par Gnabry depuis son propre camp, Müller, Werner et Havertz se sont retrouvés à trois contre deux en contre : tandis que Timo Werner fixait un défenseur à droite, Müller a servi sur sa gauche Havertz, qui a facilement trompé Dimitrievski (1-0, 50e).

Werner a ensuite mis son équipe à l’abri en trois minutes : reprise de demi-volée à dix mètres d’un ballon en profondeur de Müller (2-0, 70e). Et tir enveloppé du droit de l’angle de la surface (3-0, 73e).

La fin de match a donné un aperçu de l’avenir de cette équipe, lorsque Karim Adeyemi (19 ans, RB Salzbourg) a servi la pépite du Bayern Jamal Musiala (18 ans) pour un quatrième but plein de sang-froid en duel face au gardien (83e). Musiala est ainsi devenu, à 18 ans et 227 jours, le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la Mannschaft, après un certain Marius Hiller, buteur contre la Suisse (3-0) à 17 ans en… 1910.

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