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Pari réussi pour le Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), parti politique de Charles Blé Goudé. Son appel au report des élections du 31 octobre a eu un vibrant écho auprès des populations d’Abidjan et de l’intérieur du pays qui ont effectué nombreuses le déplacement, samedi, au stade d’Anono, village situé dans la commune de Cocody. Ce grand espace était plein comme un œuf. Difficile de se frayer un passage. Les cars qui sont venus en colonnes avaient du mal à trouver un endroit où stationner. La classe politique y était, dans sa grande majorité. Charles Blé qui est intervenu en direct, depuis La Haye, par visioconférence, s’est inscrit dans la vision de l’opposition ivoirienne qui milite pour un report des élections du 31 octobre en vue de créer des conditions d’une élection transparente et inclusive. « On ne peut pas vouloir le changement et être réfractaire au changement. Tu étais dans l’opposition, hier, tu criais changement, maintenant au pouvoir, tu es réfractaire au changement. Tu parles de justice, alors que toi-même tu es injuste. Dans quel pays on interdit les manifestations pendant la précampagne. C’est la preuve qu’il y a un problème. Moi, je veux qu’on reporte les élections, qu’on mette ce report à profit pour recoudre ce qui a été déchiré. Je demande le dialogue national pour recoudre ce qui a été déchiré. Je demande la dissolution du Conseil constitutionnel pour mettre à sa tête un magistrat qui n’est pas Rdr, Pdci, Fpi, Gps, etc. Je demande une Commission électorale consensuelle pour recoudre ce qui a été déchiré. (…) Hier, le Conseil constitutionnel a parlé, on dit qu’on ne respecte pas son verdict parce que ce sont les amis de Gbagbo qui l’ont rendu. Donc, nous aussi, nous n’allons pas respecter le verdict rendu par les amis de Ouattara à la tête de ce Conseil constitutionnel » a pesté Charles Blé Goudé. Pour lui, le salut de la Côte d’Ivoire passera par le dialogue entre les différentes parties en opposition. Ce qui, entend-il, va faire appel à des Institutions fortes qui ne mettent pas l’homme devant tout mais l’intérêt supérieur de la nation. « Quand on fait des textes qui vont engager la vie d’une nation, ne pensons pas à nous. Nous devons donner à notre pays des Institutions crédibles, des lois. Les individus passent mais le pays reste. Reporter les élections du 31 octobre, c’est sauver la Côte d’Ivoire. Il faut que Ouattara accepte de s’asseoir avec l’opposition autour d’une table pour discuter. L’élection présidentielle n’est pas un rendez-vous des courageux et des faibles. Ce n’est pas un rendez-vous des muscles, des katas, des karatékas, des boxeurs. C’est un rendez-vous de confrontation des projets de société. Comment organiser une élection qui est déjà calée, bouclée, gérée ? C’est ce qu’on appelle tricherie. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants. Quand on va se rassembler, il faut qu’on se dise la vérité » a décrié l’enfant de Guibéroua, qui a salué le refus du président Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan d’aller en compétition avec Alassane Dramane Ouattara. Ainsi, a-t-il dit adhérer au meeting du samedi au stade Félicite Houphouët pour sonner le départ d’Alassane Dramane Ouattara du pouvoir. Charles Blé Goudé a annoncé sa participation à l’échéance électorale de 2025.

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