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Le président chilien a décrété vendredi soir l’état d’urgence dans la capitale après des émeutes liées à l’augmentation du prix du ticket de métro.

Initié le 6 octobre après l’augmentation du prix du titre de transport, c’est vendredi que le mouvement de contestation a basculé dans la violence, provoquant le chaos dans la capitale.

Dès vendredi après-midi, Santiago a été le théâtre d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et des manifestants. Sur les images publiées par les agences de presse ou sur les réseaux sociaux, on peut voir des des stations de métro et même des bus en flammes. Dans la nuit, l’immeuble de la compagnie d’électricité Enel, situé dans le centre ville, a été incendié, comme en témoigne une vidéo publiée sur Twitter.

Le métro fermé jusqu’à nouvel ordre

« J’ai décrété l’état d’urgence et, à cette fin, j’ai nommé le général de division Javier Iturriaga del Campo à la tête de la défense nationale, conformément aux dispositions de notre législation concernant l’état d’urgence », a déclaré Sebastian Pinera dans un message au palais gouvernemental.Les 164 stations du métro de Santiago ont été fermées. Et le resteront ce week-end.

Augmentation du coût de la vie

Passé de 800 à 830 pesos (de 1,01 à 1,05) aux heures de pointe, la hausse du ticket de métro peut paraître symbolique, mais elle fait suite à une première augmentation de 20 pesos en janvier dernier dans une ville très congestionnée où les transports en commun sont très utilisés. Et surtout elle s’ajoute à la montée d’un sentiment de frustration des Chiliens face à une hausse globale du coût de la vie.

« Lors des prochains jours, notre gouvernement appellera au dialogue (…) afin de soulager les souffrances des personnes affectées par l’augmentation des prix », a également assuré le président chilien, qualifiant les manifestants de délinquants.

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