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L’Office national d’identification (ONI) annonce avoir délivré depuis le 25 avril 2019 des cartes biométriques à plus de 1.000 réfugiés vivant en Côte d’Ivoire, en partenariat avec la Direction d’aides aux réfugiés et apatrides (DAARA) du ministère des Affaires étrangères.

« L’Office national d’identification (ONI) a délivré depuis le 25 avril des cartes biométriques à plus de 1.000 réfugiés vivant sur le territoire national, en partenariat avec la Direction d’aides aux réfugiés et apatrides (DAARA) du ministère des Affaires étrangères », précise une note transmise jeudi à APA. 

La remise officielle de ces titres a eu lieu le 25 avril 2019 en présence du ministre des Affaires étrangères, de la représentante de la Commission de l’Union africaine, des différentes représentations consulaires et ministérielles ainsi qu’une forte délégation de l’ONI.

Cette délégation de l’ONI était notamment conduite par Mme Lucie Yobouet Boidy, directrice de l’Immigration et de l’émigration (DIE), représentant le directeur général de l’ONI, structure en charge des questions de l’identification des populations vivant sur le sol ivoirien. 

Elle a fait savoir que « cette action vise à permettre aux réfugiés, ne disposant pas de titre d’identité et qui éprouvent des difficultés dans l’accomplissement des actes de la vie civile, à le faire plus aisément en Côte d’Ivoire, leur pays d’accueil ». 

C’est pourquoi, a-t-elle fait remarquer, dans l’optique d’apporter une réponse définitive à cette situation, le directeur général Diakalidia Konaté, a accepté la sollicitation du ministère des Affaires étrangères à travers la DAARA de procéder à l’identification des réfugiés vivant sur le territoire ivoirien. 

Pour arriver à ce résultat, la direction générale de l’ONI a déployé des équipes d’enrôlement mobiles qui ont sillonné du lundi 25 au dimanche 30 mars 2019 les villes d’Abidjan, de Guiglo, Danane, Daloa, San-Pedro et de Tabou, où “au total, cette opération a permis d’enrôler plus de 1.000 réfugiés”. 

Au cours de la cérémonie de remise des cartes aux bénéficiaires, le ministre des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, a, avant de remettre symboliquement la première carte de réfugié, marqué son satisfecit et remercié l’ONI pour avoir accepté d’apporter son expertise technique à la réussite du projet.

Selon Madame Dieket Minata, directrice de la DAARA, « la sollicitation de l’ONI s’explique par le fait que la précédente carte n’inspirait plus confiance aux différents établissements publics ou privés, du fait de plusieurs insuffisances qu’elle présentait et qu’il fallait urgemment corriger ». 

Explicitant les propos de la directrice de la DAARA, la représentante du directeur général de l’ONI, a souligné que ce nouveau titre d’identité contient les mêmes paramètres de sécurité que la carte nationale d’identité. 

« Tout détenteur de cette carte pourra donc désormais en toute sérénité, ouvrir un compte bancaire, signer un contrat, souscrire à tous types d’abonnements (…) circuler librement et accomplir aisément tous les actes de la vie civile tout comme les nationaux », a-t-elle poursuivi. 

Du côté des bénéficiaires, c’est un grand soulagement que de se voir délivrer sa carte de réfugié. Pour Pierre Moukala, réfugie depuis 2000 en Côte d’Ivoire, ce document lui permettra désormais d’accomplir ses opérations bancaires, ce qui lui était impossible à réaliser à défaut de cette carte. 

Comme lui, les autres pétitionnaires n’ont pas manqué d’exprimer leur joie de bénéficier de la carte biométrique de réfugie. Un sésame qui leur ouvre enfin les portes d’une existence plus paisible et une reconnaissance légale dans les registres de l’Etat ivoirien. 

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