PARTAGER

Le Comité pour la protection des journalistes alerte sur le nombre de journalistes tués par l’armée israélienne depuis le début de sa guerre contre le Hamas.
Plus d’un journaliste tué par jour à Gaza depuis le 7 octobre. Depuis le début de la riposte israélienne après les attaques du Hamas contre l’État hébreu il y a près de deux mois, au moins 61 journalistes et professionnels des médias sont morts, alerte l’association américaine Committee to Protect Journalists (Comité pour la protection des journalistes, CPJ).

Le CPJ, déjà cité par BFMTV au sujet du conflit entre Israël et le Hamas ou la guerre en Ukraine, a recensé la mort de 54 journalistes palestiniens, quatre journalistes israéliens et trois journalistes libanais en moins de deux mois. L’association note en outre que trois journalistes sont portés disparus, 11 sont considérés comme blessés et 19 ont été arrêtés.

Jamais depuis 1992, date de sa fondation, le Comité pour la protection des journalistes n’avait établi un tel bilan. En comparaison, sur l’ensemble de l’année 2022, au moins 67 journalistes et professionnels des médias avaient été tués.
« L’un des bilans les plus meurtriers de ce siècle »

« Israël éradique le journalisme à Gaza », alertait le 22 novembre Reporters sans frontières (RSF), qui évoquait alors un bilan de 48 morts, dont « une dizaine de journalistes tués à Gaza en 72 heures ».

“Les forces israéliennes ont tué près de 50 journalistes en 45 jours à Gaza, dont 11 dans le cadre de leurs fonctions: l’un des bilans les plus meurtriers de ce siècle. Les journalistes internationaux ont interdiction d’y entrer », déclarait Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de RSF.

« Du nord au sud, Gaza est un cimetière de journalistes », dénonçait l’ONG, qui rappelle que « la majorité des journalistes ont été tués avec des membres de leur famille lors de frappes qui ont touché leurs domiciles ».

Début novembre, Reporters sans frontières a saisi la Cour pénale internationale « pour des crimes de guerre commis contre les journalistes en Palestine et en Israël ».

« L’ampleur, la gravité et la récurrence des crimes internationaux visant les journalistes en particulier à Gaza appellent une enquête prioritaire du procureur de la CPI. Nous l’y appelons depuis 2018. Les événements tragiques en cours démontrent l’extrême urgence de sa mobilisation », a souligné Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG.

Source: BFMTV

PARTAGER