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Quatre des cinq militaires gabonais ayant appelé, lundi matin sur la radio d’État, le peuple à se « lever » ont été arrêtés et la situation est « sous contrôle », selon le porte-parole du gouvernement.

La situation au Gabon est sous contrôle et les mutins ont été arrêtés ou sont en fuite après une tentative de coup d’État militaire, lundi 7 janvier à l’aube, a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou.

« Le calme est revenu, la situation est sous contrôle », a-t-il dit à l’AFP. Le porte-parole gouvernemental a ajouté que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, « quatre ont été arrêtés, un est en fuite ».

Ces militaires s’étaient emparés de la radio d’État pour y lire un message aux environs de 6 h 30 heures locales (5 h 30 GMT), indiquant à Libreville qu’un « Conseil national de restauration » allait être mis en place dans le pays en l’absence du président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.

 

Le message a été lu par Kelly Ondo Obiang, un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde républicaine (GR) et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).

Le discours du Nouvel An d’Ali Bongo « a renforcé les doutes sur la capacité du président à continuer à assumer les responsabilités de sa charge », a déclaré Kelly Ondo Obiang, qui demandait « à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre » au mouvement.

« Levez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue »

« Si vous êtes en train de manger, arrêtez. Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez. Si vous dormez, réveillez-vous. Réveillez vos voisins (…), levez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue », a encore déclaré le militaire à la radio, appelant à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays.

Ali Bongo a été hospitalisé le 24 octobre après avoir été victime d’un AVC lors d’une conférence économique en Arabie saoudite, selon des sources citées par Reuters. Hospitalisé plusieurs jours à l’hôpital Roi Fayçal de Riyad, il a poursuivi sa convalescence au Maroc, laissant son vice-président exercer le pouvoir en son absence sur décision de la Cour constitutionnelle.

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