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Deuxième pays le plus touché par l’épidémie en février, la Corée du Sud avait maîtrisé la situation avec une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des malades.
 

La Corée du Sud a reconnu ce mardi qu’elle luttait depuis mi-mai contre « une deuxième vague » de coronavirus, avec entre 35 et 50 nouveaux cas répertoriés chaque jour, essentiellement à Séoul et ses environs.

 

Le pays était en février le deuxième le plus touché par l’épidémie, après la Chine où elle était apparue. Mais les autorités sud-coréennes étaient parvenues à maîtriser la situation au travers d’une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, sans même imposer de confinement obligatoire.

Les consignes de distanciation sociale avaient cependant été assouplies après les vacances de début mai et le pays avait globalement retrouvé un fonctionnement normal.

Entre 35 et 50 contaminations par jour

Voilà cependant plusieurs semaines qu’il enregistre chaque jour entre 35 et 50 nouvelles contaminations, essentiellement à Séoul et dans sa région, une zone qui concentre la moitié de la population du pays.

« Nous pensons que la deuxième vague dure depuis les vacances de mai », a déclaré le directeur des Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies (KCDC), Jung Eun-kyeong.

Des mesures de distanciation sociale ont été réimposées fin mai après l’apparition de foyers de contamination à Séoul et à proximité. La plupart des cas enregistrés ces trois dernières semaines ont cependant été importés. Ainsi, sur les 46 nouveaux cas répertoriés dans le pays ce mardi, 30 étaient des passagers arrivés de l’étranger.

Le président « confiant »

Le maire de Séoul Park Won-soon a averti lundi que des mesures beaucoup plus strictes seraient prises dans sa ville si le nombre de contaminations y était supérieur à 30 trois jours de suite. Car si la capitale ne parvenait pas à endiguer la vague actuelle, le total de nouveaux cas journaliers pourrait être de 800 d’ici un mois, a-t-il dit.

Le président sud-coréen Moon Jae-in s’est cependant dit « confiant ».

« Ce que nous avons appris ces cinq derniers mois, c’est que l’on peut empêcher les infections si on respecte les règles élémentaires de décontamination et les consignes du gouvernement », a-t-il estimé ce mardi.

M.D. avec AFP
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