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Nouvelle journée de mobilisation nationale en Colombie, mercredi 4 décembre. C’était la troisième fois que les syndicats de tous les secteurs lançaient un appel à défiler, mais cela fait déjà 14 jours que les Colombiens protestent contre la politique du président Ivan Duque.

Cette action fait suite à un bref dialogue qui a eu lieu mardi entre le Comité national de grève et le gouvernement et qui s’est achevé sans accord ni progrès. Alors, les Colombiens ont répondu présents à l’appel des syndicats. Bogota, Medellin, Cali, Barranquilla et bien d’autres villes ont vu des milliers de citoyens défiler toute la journée, certains ont débuté à 7H du matin.

285 millions de pertes…

Avocats, syndicalistes, étudiants, indigènes ou instituteurs. Tous unis comme au premier jour de grève pour dire « Non » à la politique d’Ivan Duque. Le président avait demandé aux organisateurs d’annuler les marches pour atténuer l’impact néfaste du mouvement sur l’économie ; depuis le début des manifestations, le 21 novembre, les pertes sont estimées à 285 millions de dollars.

Mais, rien n’a arrêté les manifestants qui voulaient également montrer que la mobilisation pouvait être pacifique. De fait, concerts de casseroles, musique, danses, et chants ont raisonné dans tous les défilés du pays.

Un étudiant blessé

Quelques incidents ont été signalés notamment à Cali où des affrontements près de l’université ont eu lieu avec l’ESMAD, l’escadron mobile anti-émeutes. D’après le maire de la ville, un étudiant serait blessé après l’explosion d’une bombe artisanale.

Depuis le 21 novembre, quatre personnes ont péri dans des violences et 500 autres ont été blessées, dont des civils, des soldats et des policiers.

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