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«La paix est le préalable à tout. S’il n’y avait pas la paix, nous ne serions pas assis ici ce matin. Pour les relations entre mari et femme, entre le président et ses ministres, entre le maître et son élève, entre le patron et ses employés, il faut la paix», a situé d’entrée le Cheikh Malick Konaté lors de sa conférence le 1er mars dernier dans le cadre de la 12ème édition du Giga-Mawlid au palais des sports de Treichville. «Islam, source de paix et de cohésion sociale», c’est le thème développé par l’imam Malick Konaté, un des plus charismatiques guides de la tariqa Tidjaniyya en Côte d’Ivoire. Selon lui, ce sujet a été choisi cette année parce que le pays entrera bientôt dans une période électorale. Sinon d’ordinaire, le Mawlid, commémoration de la naissance du prophète de l’Islam, est consacré à parler de la vie de Mohammed. «Ce n’est pas le vote en lui-même qui est le problème, mais l’acceptation des opinions des uns et des autres. On peut être de bords politiques différents (Rhdp, Fpi, Pdci) mais ne pas être des ennemis», a-t-il insisté, devant plusieurs dizaines de fidèles musulmans venus des quatre coins d’Abidjan, de l’intérieur et même du Burkina, du Mali… «Si on est doués d’intelligence, il ne devrait pas avoir de débordement dans la période électorale qui arrive parce que tout ce que l’homme fait finira un jour et nous retournerons à Dieu», a souligné l’imam Konaté. Tout en appelant tout le monde à faire des bénédictions pour la paix, pour des élections apaisées. «La fitna (le désordre, la guerre) dort. La malédiction de Dieu va s’abattre sur celui qui va la réveiller. C’est le prophète Mohammed qui l’a dit. Craignez la fitna parce que si elle est réveillée, elle n’épargnera personne», a-t-il ajouté. Et d’après son argumentaire, c’est le renforcement de la cohésion sociale qui permettra d’éviter de s’entretuer pour les politiciens. Selon le Cheikh Konaté, la paix est essentiellement menacée par la médisance, l’hypocrisie dans les relations humaines aujourd’hui. C’est pourquoi comme remède, il a conseillé à chacun d’assainir son coeur.

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, haut patron de la cérémonie a soutenu, que le président de la République et son gouvernement n’ont d’autres intentions que d’apporter «la paix et le développement» au peuple ivoirien. «Nous (le président et son gouvernement) ne cherchons rien d’autre que la paix et le développement pour le pays, a indiqué Hamed Bakayoko. Il a tout naturellement salué la justesse du thème retenu cette année. Avant de se féliciter de l’engagement des tidjanites et principalement du Cheikh Malick Konaté, imam principal de la mosquée des Rosiers à la Riviera Palmeraie, en faveur de la paix aux côtés des autorités ivoiriennes. Selon le ministre d’Etat, c’est une grâce de Dieu pour le peuple ivoirien de vivre dans un pays en paix et en bonne santé, faisant allusion aux différentes crises sanitaires notamment l’Ebola et actuellement le coronavirus qui font des victimes dans d’autres pays. Pour une paix définitive et durable, Hamed Bakayoko a invité tous les habitants de la Côte d’Ivoire à l’amour du prochain. «Si vous aimez Dieu, vous ne pouvez pas détester l’autre», a-t-il souligné. Avant de clore son propos, le ministre Hamed Bakayoko, a, au nom du président de la République, offert la somme de 10 millions au comité d’organisation chapeauté par le Grise (groupe de réflexion islamique spirituelle et ésotérique).

La ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, rappelant les valeurs qui fondent les religions, à savoir l’amour du prochain, la tolérance, la paix, a précisé qu’en les mettant en pratique le croyant qu’il soit musulman ou chrétien d’être pouvoir bannir la haine. «En appliquant ces valeurs, nous devenons hommes de paix», a noté Mariatou Koné. Elle a donc invité les Ivoiriens à relever le défi «zéro mort, zéro blessé, zéro dégât matériel lors de la période électorale à venir en Côte d’Ivoire.

KP

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