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Depuis vendredi matin, des sources citées par des médias internationaux veulent ériger des conditions autour de la rencontre annoncée pour le 27 juillet entre le Président Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo.

«Dans l’entourage de Laurent Gbagbo, on assure que cette rencontre annoncée est un signe de respect des «valeurs africaines» qui veulent que le cadet rende une visite de courtoisie à son aîné et qu’il ne faut pas en attendre un contenu politique hors de la portée symbolique évidente de ce rendez-vous. (…) Du côté du FPI-GOR, on attend de se réunir autour de Laurent Gbagbo avant de commenter officiellement ce qu’on qualifie d’ ‘’annonce du gouvernement’’», écrit Radio France Internationale (RFI).

Pour une réaction à ce qui s’apparente à une réserve du Front populaire ivoirien -Gbagbo ou rien (FPI-GOR), nous avons joint par téléphone le secrétaire général adjoint du FPI, chargé de la communication. «Ni le porte-parole du président Laurent Gbagbo qui est M. Katinan Koné, ni la direction du FPI n’ont produit de communiqué sur cette rencontre. Il n’y a aucune réserve à avoir sur cette rencontre entre les deux personnalités. Les réactions entendues sur ces médias n’engagent que leurs auteurs. Pas le FPI. Ce sont des supputations. En plus, il est tout à fait normal que le président Laurent Gbagbo rencontre les autorités ivoiriennes y compris le président de la République Alassane Ouattara. Cela s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale. Il serait difficile pour notre part de présager de ce dont Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo vont discuter le mardi 27 juillet», souligne Franck Anderson Kouassi. Cette sortie de ce haut responsable frontiste vient donc recadrer tous ceux qui n’ont de cesse que de jeter de l’huile sur le feu des relations entre le pouvoir et l’opposition. Alors que c’est Laurent Gbagbo, le principal concerné, qui a pris l’initiative de la désescalade verbale avec Alassane Ouattara. Sinon depuis son retour au pays le 17 juin dernier, Laurent Gbagbo avait eu du mal à adopter une posture de conciliation et même de réconciliation avec le pouvoir ivoirien. Allant jusqu’à revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010 et réaffirmer son soutien aux opposants au «3ème mandat d’Alassane Ouattara» lors de la présidentielle de 2020. Avec cette rencontre du 27 juillet 2021, c’est forcément une autre séquence qui s’ouvre dans les rapports entre Alassane Ouattara et le FPI-GOR.

Stéphane Badobré

 

 

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