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L’acteur Ralph Fiennes passe pour la quatrième fois derrière la caméra pour faire « Noureev ». Le biopic du danseur le plus célèbre de l’histoire du ballet moderne, Rudolf Noureev, sort mercredi 19 juin en salles en France, plus de 26 ans après sa disparition, le 6 janvier 1993.

Le film est centré sur l’année 1961 et le passage à l’Ouest du danseur-étoile. Une défection retentissante, sans doute la plus médiatisée de la Guerre froide. Défection paradoxale qui fit de lui un traître dans son pays, et partout ailleurs l’ambassadeur le plus flamboyant de la danse russe.

Un danseur de génie

Quand il était enfant, Rudolf Noureev n’avait pas de chaussure pour aller à l’école. Après sa mort, ses chaussons de danse furent vendus aux enchères pour la somme record de 9 200 dollars. C’est le destin exceptionnel de ce danseur de génie, né derrière le rideau de fer en 1938 dans une famille misérable, qu’entend retracer Ralph Fiennes.

L’acteur-cinéaste s’attache pour cela à un moment crucial de la vie du jeune prodige : en 1961, celui-ci sort pour la première fois d’Union soviétique pour faire une tournée à Paris. Tournée au terme de laquelle Noureev, alors âgé de 23 ans, va décider de rester dans le monde libre.

Sa fuite à l’Ouest

Ce grand saut vers la liberté, comme le titrait la presse de l’époque, est le point culminant du film, mais ce sont surtout les semaines précédentes qui intéressent le cinéaste. Cinq semaines d’émerveillement et de rencontres, entre autres avec Clara Saint, belle-fille d’André Malraux, qui jouera un rôle crucial dans sa fuite à l’Ouest.

De facture classique, pour ne pas dire académique, Noureev passionnera les fans par sa précision : il raconte un homme hors norme, génial, capricieux, évoque sans s’attarder son homosexualité, décrit ses coups de sang. Il révèle surtout Oleg Ivenko, un danseur ukrainien de 22 ans, superbe dans le rôle de Noureev.

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