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Le parti de Laurent Gbagbo reconnaît désormais que c’est Alassane Ouattara qui est à la tête de la Côte d’Ivoire. En décidant de prendre part aux élections législatives et municipales annoncées, le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo admet implicitement que la parenthèse de l’élection présidentielle est fermée et que c’est Alassane Ouattara qui est aux affaires. «Le Front Populaire Ivoirien répondra à toutes les invitations du Gouvernement au dialogue politique qui doit porter sur l’ensemble des conditions pouvant permettre de restaurer la démocratie et une paix durable en Côte d’Ivoire», souligne le communiqué qui a sanctionné la réunion du FPI le 22 décembre à Abidjan. Même si l’ancien parti au pouvoir parle d’un «régime dictatorial du Rhdp».
Mais le fait est que la présidentielle est à présent derrière nous. Et le parti de Laurent Gbagbo a décidé de se projeter dans l’avenir. «Le Front Populaire Ivoirien, tout en continuant résolument le combat pour la création d’un cadre consensuel pour l’organisation d’élections justes et transparentes, participera aux élections législatives, municipales et régionales et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA, les moyens de les gagner», est-il annoncé.
La question qui se posait aux cadres du parti frontiste était de savoir s’il fallait attendre le retour de Laurent Gbagbo ou non avant de participer à ces joutes électorales. La majorité est allée du côté d’une participation sans condition. Ils y seront malgré tout.

Yassine Bakayoko

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