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<body>Le marché du coton subit la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, qui ralentit les commandes de produits textiles. Pourtant, les producteurs africains de coton s’en sortent plutôt bien.

Le coton africain tire son épingle du jeu sur un marché au point mort. L’Inde a beau récolter beaucoup moins de fibre que prévu en ce moment (jusqu’à 13 % de moins que l’an dernier), à cause des fortes pluies, après déjà des déceptions sur les productions australienne et pakistanaise, « le marché ne bouge pas », témoigne un négociant de coton. « Le marché ne regarde pas du côté de l’offre, mais du côté de la demande ».

Stocks de filés en Asie

Le commerce du coton reste suspendu aux décisions, en Europe sur le Brexit, en Chine et aux Etats-Unis sur l’avenir des relations commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales. « L’industrie textile tourne au ralenti du Bangladesh au Vietnam, en passant par l’Indonésie… Les stocks de filés s’accumulent en Asie, constate cet opérateur. En manque de liquidités, les importateurs de coton traînent des pieds pour ouvrir des lettres de crédit ». La Chine n’a pas encore recommencé à stocker de coton.

Mais récolte africaine bien vendue

Dans ce contexte, comment expliquer que les producteurs africains aient le sourire ? L’Afrique de l’Ouest, qui démarre sa campagne cotonnière, a déjà vendu non seulement l’ancienne récolte, mais une grande partie de la récolte en cours. Et ce au meilleur prix : plus de 90 cents la livre, avant que la Chine, en décidant de taxer le coton américain, ne fasse décliner les cours de New York, qui font encore autorité sur le marché mondial.

Parité favorable

Même les 80 cents de dollars actuels sont un prix confortable pour la fibre africaine : ses coûts de production sont parmi les plus faibles au monde, et ce malgré l’augmentation du prix des engrais, importés. Le coton africain bénéficie également en ce moment d’une parité euro-dollar très favorable. Encouragée, « la production ouest-africaine est en hausse, en Côte-d’Ivoire (+15%), au Mali, au Burkina Faso… », observe Georges Toby, le président du CICCA (Committee for International Co-operation Between Cotton Associations), qui réunit les fédérations cotonnières du monde entier.

L’Egypte élit le coton burkinabé

La fibre africaine est même en train de se faufiler en Chine depuis que le coton américain y est surtaxé. Le coton des Etats-Unis est en outre de mauvaise qualité cette année, abîmé par l’ouragan Michael. « C’est le coton burkinabé qu’a choisi l’Egypte », souligne Georges Toby, le président de l’ICAC ! « Ceux qui souffrent, ce sont les négociants, poursuit-il, ils ont acheté beaucoup de coton et l’entreposent dans les ports asiatiques ». En attendant que le marché, inerte, se réveille.
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