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Faire du Vice la norme partout dans le monde est le nouveau leitmotiv des puissances occidentales à travers le monde et particulièrement en Afrique.

Tous les moyens insidieux, déloyaux, diplomatiques, politiques, économiques, psychologiques, occultes, conspirationnistes et de propagandes médiatiques et institutionnelles sont convoqués pour conformer les esprits à cette normalisation du Vice.

Vu la violence de cette croisade et sa détermination à arriver à bout de tous, on est autorisé à se demander où en est l’urgence et quel est le but réel des croisés ? Comment un comportement considéré, il n’y a pas très longtemps encore par la très respectable OMS, comme une maladie mentale est en passe de devenir la norme ISO 9009 à laquelle tout le monde doit aspirer ou se conformer ?

On avance le postulat des droits de l’homme et on se permet de violer celui des peuples africains à vivre conformément à leurs références et référents culturels et sociaux. On avance le postulat de la liberté et on interdit aux gouvernements africains de légiférer suivant le sentiment de la très grande majorité de la population. On avance le postulat du respect des minorités et on dénie ce même respect à la majorité.

Des gouvernements sont publiquement menacés de mort pour avoir simplement pris des dispositions légales afin de préserver la morale publique et les bonnes mœurs dans leur propre pays. Quelle est alors la validité des paradigmes d’indépendance et de souveraineté des peuples et des États ?

Quel est l’objectif recherché et l’urgence d’une telle lutte sans merci sur un continent qui a déjà vingt et cent challenges personnels à relever. Cette lutte est-elle un moyen de contraception ? Vu que l’évolution démographique de l’Afrique inquiète les puissances occidentales non pas à cause du bien-être de sa population mais de l’utilisation par celle-ci des ressources du continent qui doivent être à tout prix préservées pour lesdites grandes puissances.

Cela explique que pour faire du Vice la norme, les puissances occidentales n’hésitent pas à conduire au charnier tous les principes de la démocratie et de la liberté de conscience dont elles se disent dépositaires.

L’Afrique doit hisser, sans délai ni conditions, le drapeau arc-en-ciel sinon périr sous les coups des sanctions et même des canons s’il le faut, dans la même logique que ce qui se passe actuellement dans l’ex-empire soviétique.

En Afrique, il y a une résistance qui malheureusement s’effrite du fait des moyens disproportionnés utilisés pour amener à composition tous ceux qui veulent simplement vivre conformément aux valeurs qui sont les leurs et qui leur procurent une sécurité psychologique et sociale. Certains dirigeants sont sommés d’offrir ou offrent eux-mêmes leur connivence à cette croisade au mépris de leurs propres convictions et celles des populations qui ont placé en eux leur confiance pour les guider et les protéger de tout crime et vice.

Ce monde a relégué Dieu et ses prescriptions dans le domaine du Folklore et de la Réaction. La question qui arrive involontairement à l’esprit lorsqu’on voit certains dans les temples, mosquées et églises prier et exprimer leur dévotion à Dieu et sortir pour travailler assidûment et volontairement à la promotion de ce qu’il interdit formellement, est de savoir à quoi ils jouent ? Peut-on être en enfer et mourir de froid ?

Il faut savoir assumer totalement et complètement sa rébellion vis-à-vis de Dieu et de ses recommandations. Comme le disait le Ministre Balla Keïta :  » Un pied dedans, un pied dehors, c’est dehors ».

L’homosexualité n’est pas une invention en Afrique où elle a toujours existé comme partout ailleurs, il ne s’agit donc pas d’être contre ou pour cette pratique. Le débat n’est pas ou plus à ce niveau.  Chacun mène sa vie comme il l’entend et selon son idée.

Seulement, en Afrique comme partout ailleurs, les peuples ont déterminé des corpus pour cadrer ce qui est juste et injuste, bon et mauvais, permis et interdit, vertueux et vicieux. Le respect des principes ainsi définis participent au maintien de l’harmonie sociale, de la paix et la salubrité publique. Il est donc inconvenable que quelqu’un d’extérieur à une communauté vienne y imposer ses propres normes par le biais du bâton au mépris de celles qui existent et qui incarnent l’âme et la personnalité du peuple concerné qui sont ainsi violées.

En Afrique, l’homosexualité est un vice et doit le rester non seulement pour la sauvegarde de nos valeurs, mais aussi et surtout dans l’intérêt même des personnes concernées, car un vice qui se normalise, perd de sa saveur. Le vicieux qui ne peut plus vivre sa marginalisation comme une option et se banalise et court même le risque d’en guérir. Toute chose qui serait totalement insupportable pour lui. Il y a en effet des psychanalystes qui recommandent comme thérapie de pratiquer le vice jusqu’à en avoir assez. Alors que guérir de l’homosexualité n’est certainement pas le souhait de ceux qui font sa promotion de manière déterminée.

En dépit et envers tout, l’Afrique doit pouvoir et savoir affirmer et assumer son altérité afin de contribuer à la culture universelle avec son propre apport et non celui des autres, ce qui fonde un Nicolas Sarkozy à dire que l’homme noir n’est pas suffisamment entré dans l’Histoire.

Dès lors, si certains ont été condamnés pour corruption de la jeunesse de leur pays, il y a lieu de condamner les puissances occidentales dans leur croisade LGBT pour corruption du peuple Africain.

L’un des principes sacrés du Droit International pour lequel les puissances occidentales alimentent le conflit en Ukraine est le droit de chaque peuple à disposer de lui-même. Il faudra peut-être penser à le respecter en Afrique pour être crédibles aux yeux des Africains dans des engagements sur d’autres fronts et théâtres d’intervention à travers le monde.

 

Moritié Camara

Professeur Titulaire d’Histoire des Relations Internationales

 

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