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La Chine ne veut plus être la poubelle du monde et a encore renforcé la lutte contre les importations de déchets étrangers.

La deuxième économie du monde ne veut plus des déchets des autres après avoir considéré longtemps ces poubelles comme des matières premières convertibles en énergie. Le retournement est récent. Et c’est ce qui a surpris probablement des pays comme la Malaisie. Cela a commencé en 2005, puis cela a été acté en 2017. Et cela s’est fait par étapes, catégorie par catégorie de déchets. À la fin de cette année officiellement, c’est fini : plus d’importations mêmes pour les résidus textiles et papiers jusqu’alors récupérés.

La Chine ne veut plus des déchets et le répète au moment des Congrès du parti. Au printemps dernier, on a entendu le patron des douanes Ni Yuefeng se féliciter des résultats de la lutte contre le trafic. L’opération « Ciel bleu 2018 » aurait permis, disait-il, de réduire de 46% les importations de déchets solides.

Le robinet pas totalement fermé

Alors on ne parle plus d’importations, mais de « trafic ». Il y a toujours des déchets étrangers qui arrivent en Chine. Un exemple dans le cadre de l’opération « Ciel bleu 2019 », les douaniers ont arrêté depuis le début de l’année, 58 suspects et intercepté 111 000 tonnes de déchets, notamment des résidus plastiques, selon l’agence Chine Nouvelle. Et ce n’est probablement que la partie émergée de ce qui reste de l’iceberg. Mais concrètement, on voit quand même le changement. Pékin repousse moins ses déchets sous le tapis des périphéries. Désormais on voit moins ces villages poubelles comme ils pouvaient en exister il y a quelques années de l’autre côté du sixième périphérique de la capitale chinoise.

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