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L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Soro Kigbafori Guillaume, en exil en France,  a déposé plainte au tribunal judiciaire de Paris le mercredi 21 janvier 2020 contre Adou Richard, Procureur de la République ivoirienne, et contre trois personnes concernées par l’enregistrement sonore qui lui vaut d’être accusé d’atteinte à la sûreté de l’État.

 

La plainte de l’ex-leader de la rébellion, déposée par ses avocats, est un nouveau rebondissement dans le dossier où il est accusé par la justice ivoirienne d’atteinte à la sûreté de l’État, de recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Les trois autres personnes visées hormis Richard Adou sont Jean-Pierre Perez, Olivier Bazin, Akim Laacher.

Soro  reproche à ces trois  derniers la « captation illicite de sa vie privée », la « transmission d’une captation illicite » et la « diffusion d’un montage illicite ». Quant au Procureur Richard Adou, il lui est reproché la « diffusion d’un montage illicite » et la « tentative d’escroquerie au jugement ».

 En gros Guillaume Soro reproche à toutes ces personnes le fait de l’avoir espionner au profit du pouvoir d’Abidjan par le biais du Procureur qui a délivré un mandat d’arrêt international contre lui après son retour avorté au pays fin décembre 2019.

Selon le confrère Jeune Afrique, Perez, Patron du groupe Pefaco, possède plusieurs casinos et hôtels en Afrique de l’Ouest, est une figure des réseaux corses sur le continent. Il a été présenté à Soro en 2012, lorsque ce dernier était Premier ministre, par le chef de gouvernement burkinabè Tertius Zongo. Olivier Bazin est lui un proche de Robert Montoya, ancien gendarme reconverti dans la vente d’armes en Afrique.

Ces personnes sont au cœur de l’enregistrement rendu public par Richard Adoulors d’une conférence de presse le 26 décembre, pour justifier ses accusations  contre l’ancien dauphin constitutionnel ivoirien.

Vital Marc-Aurel

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