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Les acteurs du secteur privé, de la presse et de l’administration publique de Côte d’Ivoire se sont retrouvés au cours de plusieurs panels organisés en collaboration avec la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg), et qui se sont tenus le vendredi 7 décembre 2018 à l’hôtel Azalaï pour commémorer la Journée internationale de lutte contre la corruption. La société civile à quant à elle tenu sa conférence sur le même thème le samedi 8 décembre 2018 à la Caistab au Plateau.

Cette journée, décidée par les Nations Unies pour être célébrée le 9 décembre de chaque année, est une opportunité pour sensibiliser et rappeler aux Etats leur engagement à éradiquer la corruption dans leurs pays. Cet engagement s’est traduit en Côte d’Ivoire par la ratification de la Convention des Nations Unies contre la corruption, la mise en place d’un corpus juridique et institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées et la création d’un organe de lutte contre la corruption, en l’occurrence la Habg.

Le panel du secteur privé, qui s’inscrit dans cette croisade contre la corruption, a permis aux acteurs de fustiger toutes les poches de corruption observées, d’éclairer les participants sur les mesures anti-corruption existantes dans leurs entreprises respectives, de relever les défis qui se présentent à eux, et d’ouvrir des perspectives, à travers l’implémentation de mécanismes nouveaux, susceptibles d’éliminer effectivement la corruption partout où elle sévit.

La Habg, par la voix de son Directeur de cabinet, Dr Traoré Bakari, s’est engagée à prendre en compte les préoccupations des opérateurs économiques, afin d’élaborer une matrice de lutte contre la corruption dans les entreprises privées et publiques.

Au cours du panel qui a été consacré à l’administration publique, vendredi, à Azalaï hôtel, ils ont montré les circuits empruntés par la corruption et les causes de sa persistance. Plusieurs situations ont été présentées, entre autres, l’impatience des usagers prêts à donner des pots-de-vin pour avoir un document administratif de toute urgence, avoir un laisser-passer sur les routes, les retards dans l’approbation des marchés etc.

Certains agents ont proposé de limiter l’intervention de l’homme dans les actes administratifs, de revoir les textes hérités de la colonisation qui ne tiennent pas compte des réalités africaines. D’autres représentants de l’administration publique ont proposé de faire la promotion des gens honnêtes plutôt que des gens riches, et surtout, de réduire les disparités dans les traitements et indemnités des agents de l’Etat qui pourraient être, l’une des causes de la corruption.

Le Secrétaire général de la Habg, M. Koffi Kablan Marc Antoine a, quant à lui, insisté sur l’éducation des populations, afin de donner un trait de caractère à chaque individu. Il a promis que l’organe de lutte contre la corruption entreprendra des tournées dans les administrations, en vue d’aider à mettre en place, des outils et dispositifs plus efficaces contre la corruption.

Le panel de l’administration publique, était dirigé par M. Jacques III Achiaou, Directeur de la Sensibilisation et de l’éducation, modérateur. Les panélistes qui ont animé ces échanges étaient composés de Monsieur Coulibaly Yacouba, président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp), Colonel M’Lanhoro Agnès, Conseillère technique du président de la Centif, de M. Akoubé Mathias, chef de la brigade de lutte contre la corruption (Igf), et du Commissaire Oura Alain, Commandant de l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr).

Au terme de ce panel, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place un cadre de coordination entre les différentes administrations pour un échange d’informations et de mutualisation des actions, et ont recommandé que la Habg puisse avoir le leadership.

Source : Service communication de la Habg

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