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Des parlementaires de tous les partis, à l’exception du Rassemblement national (RN), étaient rassemblés pour un meeting unitaire mercredi soir, le 19 juin, à Saint-Denis en banlieue parisienne. Première réunion d’une longue série afin d’obtenir au cours des neuf prochains mois, les 4,7 millions de signatures qui permettront de demander au gouvernement l’organisation d’un référendum sur la privatisation d’ADP.

L’Insoumis Eric Coquerel aux côtés du LR Gilles Carrez, ou bien encore du chef des communistes Fabien Roussel et de celui des socialistes, Olivier Faure. L’affiche a de quoi étonner. Eux-mêmes ont du mal à y croire.

« Un peu nouveau »…

« C’est effectivement un peu nouveau pour moi, confie Olivier Faure, même peut-être un peu étrange pour nombre d’entre vous, de se dire que nous nous retrouvons là, dans cette diversité, alors même que nous combattons régulièrement sur toutes les tribunes ».

Tous insistent, l’union s’est imposée, car tous les partis développent les mêmes arguments contre la privatisation d’ADP. Dans un discours aux accents de gauche, Gilles Carrez résume l’idée générale : vendre ADP, c’est vendre la poule aux œufs d’or. « Tout cet effort de la collectivité serait bradé, cédé. Toutes ces plus-values potentielles ou privées. C’est inacceptable ».

« Épiphénomène »

Dans le public majoritairement composé de communistes, on acquiesce, mais on n’est pas dupe. Cette alliance de circonstance n’aura pas de prolongement, comme l’explique un militant. « C’est un épiphénomène. La politique va reprendre tous ses droits dès demain, après-demain, etc. On les connaît nos hommes politiques ».

Les parlementaires ont toutefois promis que d’autres réunions de ce type allaient être organisées prochainement, notamment à Toulouse où la privatisation de l’aéroport en 2015 a tourné au fiasco.

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