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La Zambie revient, dans un nouveau communiqué, diffusé ce lundi 14 janvier, sur ses propos concernant l’opportunité d’un recomptage des voix en RDC. Ce week-end, le président zambien, Edgar Lungu, qui préside actuellement l’organe Paix et défense de la SADC, suggérait, dans un document signé par l’un de ses conseillers, que les bulletins soient recomptés pour dissiper les doutes sur les résultats de la présidentielle. Un communiqué qui n’est pas passé inaperçu et ce lundi, par la voix, cette fois, de son ministre des Affaires étrangères, Joseph Malanji, le pays clarifie et nuance son propos.
Comme dans son précédent communiqué, la Zambie invite les acteurs politiques congolais à privilégier un règlement « négocié » à travers le dialogue et l’ « inclusivité » et suggère donc la formation d’« un gouvernement d’Union nationale » mais sur la question du recomptage, elle fait un pas en arrière.

Ce week-end, la Zambie estimait qu’un tel « recomptage » permettrait « de rassurer les gagnants et les perdants ». Désormais, le ministre zambien des Affaires étrangères estime qu’une telle initiative relève de la « souveraineté » et des procédures légales internes de la RDC. Au passage, toute référence « aux doutes sérieux » émis par l’Église catholique romaine mais aussi par la coalition Lamuka sur les résultats du scrutin, a été gommée.

Un peu plus tôt, selon son entourage, ce lundi, Félix Tshisekedi, déclaré vainqueur de la présidentielle par la Céni, s’était entretenu avec le ministre zambien des Affaires étrangères, suite au premier communiqué de la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC). Un communiqué pourtant suivi, dimanche soir, par une déclaration du président Denis Sassou Nguesso, actuellement à la tête de la CIRGL, autre organisation régionale et dans laquelle il suggérait lui aussi « qu’envisager un recomptage des voix » permettrait de garantir la « transparence des résultats ». Il invitait aussi la RDC à apporter plus d’éclairage sur « tous les éléments de doute » de nature à jeter « le discrédit sur le processus électoral ».

« Dire le droit » pour les responsables de l’Eglise protestante

Alors que la Cour constitutionnelle doit commencer ce mardi l’examen des recours déposés après les résultats de la présidentielle, l’Eglise protestante du Congo, l’ECC qui avait déployé 10 000 observateurs le jour du scrutin, a « pris acte » ce lundi des résultats contestés de cette élection et demande aux juridictions compétentes de « dire le droit » pour garantir la paix sociale dans le pays.

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