Dans son discours du Trône ce 29 juillet 2025, le Roi Mohammed VI a mis en avant les acquis du Maroc, soulignant le renouveau industriel sans précédent et le passage dans la catégorie des pays à développement humain élevé. Il a cependant souligné que ces avancées restent incomplètes tant que persistent des formes de pauvreté et de précarité, notamment en milieu rural, et a appelé à un véritable sursaut à travers une nouvelle génération de programmes de développement territorial. C’est donc à raison que SM le Roi insisté sur la nécessité de programmes territoriaux de «nouvelle génération» pour réduire les inégalités et éviter «un Maroc à deux vitesses».
Par ailleurs, le Souverain a insisté sur la nécessité de préparer le Code général des élections législatives et a donné ses Hautes Directives pour que le scrutin fasse l’objet d’une préparation judicieuse, incluant des consultations avec les différents acteurs. Sur le dossier du Sahara, S.M. le Roi s’est dit fier du soutien international croissant à la Proposition d’Autonomie, seule et unique solution au conflit, exprimant Ses remerciements au Royaume-Uni et à la République Portugaise pour leurs positions constructives. Des positions qui poussent à la recherche d’une solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties. Il a également réaffirmé sa politique de la main tendue envers l’Algérie, rappelant que le peuple algérien est un peuple frère et exprimant la disposition du Maroc à un dialogue franc et responsable. Le Souverain a enfin renouvelé son attachement à l’Union du Maghreb, affirmant qu’elle ne pourra se faire sans l’implication conjointe du Maroc et de l’Algérie, aux côtés des autres Etats frères. Ce discours marque une étape de maturité stratégique, plaçant le Maroc sur une trajectoire de développement inclusif, équilibré et souverain, dans le respect de ses constantes nationales et de ses ambitions continentales et internationales.
Soulignons également qu’à cette occasion, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 2.415 personnes, dont certaines sont en détention et d’autres en liberté, condamnées par différents tribunaux du Royaume, et, à titre exceptionnel, à 17.258 condamnés, sélectionnés selon des critères déterminés.
Stéphane Badobré