La 28e cérémonie officielle de la campagne nationale des 16 jours d’activisme tenue le 6 décembre à l’esplanade de l’hôtel de Ville au plateau pour dénoncer les Violences Basées sur le Genre (VGB) envers les femmes, les filles et des enfants.
» Il est temps de dénoncer et combattre la violence faite aux femmes, aux filles et aux enfants quel que soit l’endroit où elle s’exerce et les raisons qui la motive (…)Ne soyons pas complices de la violence sur les enfants. Il est temps de punir les auteurs de tels actes, parce que l’impunité encourage ces auteurs à continuer dans leurs habitudes et incite d’autres personnes à reproduire les mêmes actes » a soutenu la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’enfant, le Professeur Bakayoko Ly Ramata.
Cette campagne, autour du thème “violences exercées sur les enfants : agissons ensemble et maintenant pour y mettre fin”, est une opportunité pour toutes les composantes de la société d’œuvrer à l’éradication des violences sous toutes leurs formes et d’assurer la protection de toutes les femmes et de toutes les filles sans exception.
Pour la ministre, deux étapes sont à franchir pour se libérer du joug des VGB, il s’agit premièrement de briser le silence autour de la violence basée sur le Genre et ensuite dénoncer leurs auteurs. « Nous devons tous nous mobiliser au-delà de cette célébration, après cette campagne nationale, contre la violence faite aux enfants » a-t-elle insisté.
Elle a poursuivi son plaidoyer en invitant les hommes, les femmes, les jeunes, les Organisations de la Société Civile, les communautés, toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire à dire NON à la Violence Basée Sur Le Genre.
Bien que la loi fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les femmes, une enquête démographique et de Santé réalisée par l’Institut National de la Statistique de 2011/2012, concernant les mariages précoces ressort que 12% sont déjà en union avant l’âge de 15 ans et 36% des filles sont déjà mariées à 18 ans.
En 2016, un taux de 37% des femmes excisées a été enregistré et deux femmes sur cinq ont subi des violences physiques dès l’âge de 15 ans.
La commémoration des 16 jours d’activisme est une occasion pour attirer l’attention sur la nécessité de traiter la question des violences faites aux femmes et aux filles, afin d’assurer la promotion de leur droit et leur sécurité.