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Après les manifestations organisées pour l’anniversaire du mouvement des « gilets jaunes », c’est la mobilisation du 5 décembre qui est la priorité de l’exécutif. Pas question de laisser la colère s’amplifier, l’heure est au déminage.

C’est par l’hôpital qu’Emmanuel Macron a décidé de commencer à désamorcer la colère. Le président l’a annoncé lui-même, de nouvelles mesures d’urgence vont être proposées dès ce mercredi 20 novembre à l’issue du Conseil des ministres. Et ce n’est pas Agnès Buzyn mais Édouard Philippe qui s’en chargera, pour calmer les personnels hospitaliers dont l’action est soutenue par les Français.

À l’Élysée, on assume de travailler pour apporter des « réponses fortes » avant le 5 décembre, date à laquelle les syndicats de la SNCF et la RATP ont appelé à la grève contre la réforme des retraites.

Une réforme sur laquelle « on fera tout pour entrer dans le dialogue », explique-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Là encore, le Premier ministre va être en première ligne. Édouard Philippe doit recevoir les syndicats un par un la semaine du 25 novembre.

Un proche du président précise que même s’il n’y a pas de « syndrome de décembre 1995 », quand la France avait été bloquée, la volonté est d’éviter de « braquer » le pays.

Autrement dit, tout faire pour que la réforme des retraites ne soit pas l’élément qui fasse « converger » les différents mouvements de revendication qui, veut-on croire au gouvernement, n’ont pas grand-chose à voir les uns avec les autres.

Emmanuel Macron veut agir à temps pour empêcher un embrasement général.

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