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Au moins 27 personnes, des policiers en majorité, ont été tuées jeudi dans deux attaques visant les forces de l’ordre à Aden, dans le sud du Yémen. L’une de ces attaques, un attentat suicide dans le centre d’Aden, « capitale » du gouvernement reconnu par la communauté internationale, a été attribuée par les services de sécurité à des jihadistes. La deuxième a été revendiquée par les rebelles Houthis, et dirigée contre une caserne de la police dans la périphérie ouest de la ville, selon les sources de sécurité.

Les deux attaques ont pris pour cible les forces dites de la « Ceinture de sécurité », des policiers entraînés et équipés par les Emirats arabes unis, l’un des piliers de la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite qui intervient depuis 2015 au Yémen contre les rebelles Houthis.

A Cheikh Othman, dans le centre d’Aden, trois policiers ont été tués et 20 autres personnes, dont de nombreux policiers, ont été blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée. L’attaque a visé l’entrée de d’un QG des forces de l’ordre, au moment où les policiers se rassemblaient pour saluer le drapeau national, ont précisé des responsables des services de sécurité. « Trois policiers ont été tués et 20 autres personnes ont été blessées », a déclaré à l’AFP l’un des médecins d’un hôpital chirurgical où les victimes ont été transportées.

Un général parmi les victimes de la 2e attaque

« Des dizaines de blessés ont été admis à l’hôpital chirurgical d’Aden après une explosion dans une zone proche », a indiqué sur Twitter l’ONG Médecins sans frontière (MSF) qui participe à la gestion de cette unité médicale. L’une des sources de sécurité a attribué l’attaque à des jihadistes, sans plus de précisions.

La deuxième attaque, revendiquée par les Houthis qui ont dit avoir tiré un missile et un drone contre une parade de policiers, a visé la caserne d’Al-Jalaa, à 20 km à l’ouest d’Aden. Un haut gradé, le général Mounir al-Yafyi, figure parmi les tués, ont indiqué les sources de sécurité qui ont évoqué des dizaines de morts et de blessés. Ces attaques interviennent après une période de calme relatif à Aden où le dernier attentat suicide a été commis le 24 juillet.

A la faveur du conflit qui oppose depuis 2014 les Houthis aux forces progouvernementales, Al-Qaïda et le groupe Etat islamique ont renforcé leur implantation dans le sud du Yémen et y ont revendiqué des dizaines d’attentats ces dernières années.

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