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Un Ivoirien de 35 ans a été victime d’un coup de couteau mortel à proximité du boulevard Gustave-Roch, à Nantes, ce dimanche 7 novembre, au petit matin. L’auteur n’a pas été interpellé.
C’était au petit matin, ce dimanche 7 novembre, à Nantes. Ibrahim Sidybe, un homme de 35 ans, né à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a été touché au cœur. Selon plusieurs témoins qui se trouvaient ce matin dans l’impasse où a eu lieu le drame, il s’est réfugié dans l’établissement Le Mont-Fleury, à proximité du boulevard Gustave-Roch, avant de décéder.

L’auteur a pris la fuite
L’auteur du coup de couteau a pris la fuite. Il n’a pas été interpellé. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nantes. La police technique et scientifique est restée longuement sur place pour effectuer des constatations.

« C’est toute la communauté africaine qui est touchée », se désole un homme d’une cinquantaine d’années, qui est arrivé juste après l’agression « pour boire un dernier verre » au Mont-Fleury, qui propose des « after ».

Plusieurs personnes présentes dans cet établissement au moment des faits évoquent une première altercation dans une boîte de nuit, située à proximité. « Nous cherchons à savoir s’il y a un lien entre les deux, s’il s’agissait des mêmes personnes, indique une source proche de l’enquête. Pour l’heure, nous avons beaucoup de versions différentes. Il va falloir faire le tri. »

Père d’un enfant de 11 mois
La victime était arrivée en France il y a cinq ans, selon sa belle-famille présente sur les lieux. Il habitait à Orvault, avec sa compagne. « Ibrahim était père d’une fille de onze mois », se désole sa tante. « Il avait travaillé comme vigile, avant d’être au chômage. Il devait commencer à travailler dans le ménage lundi », affirme son beau-père.

«On nous a dit qu’il avait voulu défendre un ami. Une première fois dans une boîte de nuit. Et ils ont été suivis jusqu’ici, raconte la tante de la victime. On croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Espérons que justice soit faite. »

«Ibrahim aimait rigoler. Il avait la joie de vivre. Il envisageait se marier avec sa compagne. Nous sommes dévastés.»

Climat «tendu»
Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux du drame, le climat était « tendu », en raison « d’une trentaine d’individus » massés à l’extérieur du bar. Parmi les personnes présentes au Mont Fleury au moment des faits, certains évoquent une altercation dans une boîte de nuit, située à proximité. « Nous cherchons à savoir s’il y a un lien entre les deux, s’il s’agissait des mêmes personnes », a indiqué à Ouest-France une source proche de l’enquête. « Pour l’heure, nous avons beaucoup de versions différentes. Il va falloir faire le tri. »

Stéphane Badobré

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