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Brazil's President Jair Bolsonaro attends a meeting with all his ministers at the Planalto Palace in Brasilia, Brazil January 3, 2019. Marcos Correa/Presidency/Handout via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.

Deux jours après son investiture à la présidence du Brésil, Jair Bolsonaro a pris soin, le 3 janvier, de faire retirer les chaises rouges du palais présidentiel de l’Alvorada à Brasilia, où il venait d’emménager. A la hâte, les fauteuils de la couleur honnie du communisme ont été remplacés par des chaises d’un bleu jugé plus droitier.

Les uns n’y verront qu’un détail, les autres un symbole, celui de l’obsession d’un gouvernement déterminé à faire table rase du passé en se cherchant des ennemis imaginaires à défaut d’être en mesure de proposer un véritable programme. Car au-delà du caprice décoratif, la mesure illustre la marque imprimée par le militaire au cours de ses premiers jours d’exercice du pouvoir, mêlant agressivité et improvisation.

Un début raté, de l’avis de Carlos Melo, professeur de sciences politiques : « Même les plus tolérants admettront que nous n’avons eu que des moments vides de sens. Cela n’a pas fait bonne impression », écrit-il sur son blog.

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