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L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire a pris fin. Cette joute électorale ponctuée par des violences en certains endroits, violences liées au boycott actif et à la désobéissance civile de l’opposition a vu la victoire éclatante du candidat du Rhdp. Alassane Ouattara a eu un score de 94,27% pour un taux de participation 53,90%.

En effet, selon les chiffres de la CEI, sur une population électorale de 6.066.441 électeurs, 3.269.813 personnes ont effectivement voté. Et 3.215.909 suffrages ont été exprimés. Le candidat du Rhdp a obtenu 3.031.483 voix, soit 94,27%. Ce taux de participation aurait pu être plus élevé et Alassane Ouattara aurait eu certainement plus de voix si des violences électorales n’avaient pas empêché le vote dans des localités comme Diabo, Languibonou, Krofouinssou et Botro.

Grâce au travail titanesque abattu par Jean Claude Kouassi dans le Gbêkê 2, le Rhdp qui était invisible il y a moins d’un an dans cette partie du territoire est devenu une réalité. A peine désigné par les instances du parti comme coordonnateur régional du Rhdp dans la localité, le ministre Jean Claude Kouassi s’est mis à la tâche.

Méthodique, l’ancien président du conseil général de Bouaké, a fait une cartographie de sa coordination, le Gbêkê 2. Son ressort territorial politique, selon l’un de ses proches, Doumbia Hamadou, comprend les sous-préfectures et communes de Botro, Diabo, Brobo, Ndjebonouan, les sous-préfectures de Krofouinssou, Languibonou, la sous-préfecture de Bouaké et les villages de la commune de Bouaké regroupés autour des cantons baoulé Gossan, Prepressou, Ndranouan, Donhoun et Phalis.

Ce découpage fait, le ministre et coordonnateur du Rhdp, Jean Claude Kouassi, procède à un maillage du ressort territorial. Il désigne à la tête de la délégation départementale de Botro (Botro, Languibonou, Krofouinssou, Diabo), le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Assahoré Konan Jacques qui a rejoint le Rhdp.

Assahoré Jacques, homme généreux, de conviction et de terrain ne tarde pas à investir les lieux. Il parcourt le département de Diabo passant le message de paix, de cohésion sociale et de développement de son parti. Il fait aussi des dons de broyeuses, de casques, de machines à coudre, de fonds de commerce aux femmes et aux jeunes pour entreprendre des activités génératrices de revenus.

En plus, Jean Claude Kouassi recrute des cadres notamment le fils du defunt chef canton de Diabo, l’ancien président du conseil régional de Bouaké, Kouassi Abounouan et sénateur dans le Gbêkê. Sont mis aussi à contribution des cadres pour occuper des délégations communales ou sous-préfectorales. Ainsi à Botro, le dynamique maire Yao Kouassi Maurice dit Akpolai Kouadio qui a rejoint le Rhdp après sa victoire comme indépendant aux dernières élections municipales de 2018 est choisi communal. A Diabo, Battey Gabin fils de l’ancien chef canton de Diabo est désigné délégué sous-préfecture. D’autres cadres comme Kouassi Ferdinand dit Watchard Kedjebo de l’ex-galaxie patriotique et président de la coordination pour le renouveau Gblô (CR-Gblo) viennent en renfort pour donner un souffle nouveau au parti présidentiel dans la localité.

A Brobo, le Rhdp confie cette zone à Louis Kouakou Habonouan dit Empirus, PCA de l’Onep, ex-fesciste à l’art oratoire fascinant. Ce dernier est aussi chargé de la chefferie traditionnelle.

Bref… la liste est longue. Désormais dans les cantons baoulé qui étaient inaccessibles au Rhdp, on ne parle que de Alassane Ouattara et de ses actions de développement visibles en matière d’électrification pour tous, d’adduction en eau potable, de reprofilage ou de bitumage de routes, de création d’emplois, de construction ou d’équipement d’écoles ou de centres de santé. Le discours pour l’avenir est prometteur avec ‘’une Côte d’Ivoire solidaire’’.

La conscience collective ne parle désormais que du Rhdp. Si les populations vont aux urnes, dans un tel contexte le PDCI-RDA qui est désormais invisible au plan électoral dans la localité pour ces présidentielles de 2020 sait qu’il va perdre la face en faisant piètre figure. Que faire ? Les cadres du PDCI-RDA dans la localité doivent tout mettre en oeuvre pour empêcher les élections dans la localité de Botro, Diabo, Languibonou en faisant respecter à la lettre le mot d’ordre de boycott actif et de désobéissance civile lancé par Henri Konan Bédié. Car, le PDCI est désormais convaincu que si les populations vont au vote, le parti sera humilié à jamais dans ce qui était considéré jusque-là comme son bastion.

C’est à ce niveau que le Rhdp a commis une seule erreur, qui lui a été fatale. Il n’y en a pas deux, ni trois mais une seule erreur.

Le Rhdp dans la localité n’a pas su encadrer ses militants pour prendre part au vote, en exigeant à la CEI d’ouvrir les bureaux de vote pour la tenue des opérations électorales. L’on dira qu’il revient à l’Etat de sécuriser le processus électoral en déployant partout des forces de l’ordre pour permettre aux électeurs de réaliser leur droit. C’est vrai, mais il faut dire qu’il était difficile pour les forces de l’ordre déployées en nombre insuffisant dans certaines localités comme Botro, Diabo, Brobo de sécuriser à elles seules le processus.

Il revenait donc aux militants du Rhdp de revendiquer leur droit de vote. Pour cela, il aurait fallu s’organiser avant comme l’a fait l’opposition pour brocarder les élections en certains lieux. Certains pourraient soutenir que c’est une apologie de la violence. Non. Il s’agit simplement de la légitime défense reconnue par le droit. « Des individus veulent empêcher des citoyens d’accomplir un droit constitutionnel qui est le droit de vote. Il est de leur devoir de se battre pour réaliser ce droit », pourrait-on souligner.

Les militants du Rhdp qui n’ont senti ni vu aucune mesure de sécurité dans cette zone sont restés les bras croisés chez eux à Botro, Diabo et Languibonou, laissant le terrain à une poignée de jeunes gens certes armés, mais peu nombreux les privant de leur droit de vote.
Dans la commune de Sakassou, de Béoumi, le vote a pu se tenir parce que ce rapport de force a existé.
En un mot, comme en mille, c’est l’absence de sécurisation des élections qui a empêché les élections à Botro, Diabo, Languibonou. Désormais, il va falloir sécuriser le processus électoral dans ces localités. Et il y aura un bond en avant du Rhdp dans la zone.

Malgré l’intox du PDCI-RDA avec le repli identitaire, le Rhdp est désormais une réalité dans ces localités.

 

Correspondance particulière

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