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Chantal Fanny, Maire de Kaniasso vient de doter sa commune d’un outil moderne de gestion basé sur la production de données géospatiales. Dans cet entretien, elle explique son ambition de faire de la commune de Kaniasso, un exemple.

Mme le Maire, comment va la commune de Kaniasso?

Mes ambitions pour Kaniasso sont de faire de ma commune un modèle exemplaire où les communautés ont accès à des services de base de qualité.

C’est une ambition où les populations bénéficient de programmes d’accompagnement qui leur permettent de rentabiliser les fruits de leur travail et augmenter leurs revenus, et d’être en sécurité.

Ce sont de grandes ambitions. Cela sous-entend également des défis. Quel est l’un de vos défis particuliers ?

Je dirai le manque de données fiables qui permettent la prise de décision. Afin de pouvoir concevoir des programmes adaptés pour nos communautés et aussi suivre l’utilisation efficiente des ressources mises à leur disposition, il faut nécessairement la bonne information obtenue dans les meilleurs délais.

Les informations dont nous disposons sont parfois obsolètes ou onéreuses, particulièrement pour une petite commune comme Kaniasso.

Nous constatons avec beaucoup d’enthousiasme et de surprise que vous utilisez des données géospatiales pour vos décisions. Peut-on qualifier Kaniasso de commune avant-gardiste? Pouvez vous nous en dire plus?

En effet, je me suis maintes fois posé la question de savoir comment obtenir la bonne information en temps réel et à un coût abordable. Dans mes recherches, j’ai découvert la start-up ivoirienne ILKREA qui propose des solutions qui permettent d’interpréter les images satellitaires et les images obtenues des drones civils pour fournir des informations fiables sur plusieurs thématiques notamment l’agriculture, l’environnement, l’aménagement territorial.

Mon équipe et moi avions été surprises par cette équipe dynamique et la qualité du travail qui a été soumis en un délai de 72 heures.

Aujourd’hui, j’ai une commune digitale géo-référencée où je sais avec exactitude le nombre de bâtiments dans ma commune, les zones à risque d’inondation, les potentiels sites larvaires dans le traitement des épidémiologies, la santé végétale des plantations etc.. Je vois maintenant avec plus de clarté nos résultats mais également ce qu’il reste à faire.

C’est un outil décisionnel à portée de main que je compte continuer d’utiliser dans ma planification ainsi que dans le suivi de mes programmes.

Je pense qu’en tant que premiers élus de nos communes, nous les maires devrions de plus en plus adopter ces nouvelles technologies afin d’être beaucoup plus efficaces dans notre travail.

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