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« La digitalisation des services d’assurance, quel impact et enjeu ? ». Tel est le thème d’un panel qui a eu lieu ce mercredi 13 novembre, à la CAISTAB, à l’occasion des festivités marquant les 30 ans de la MATCA (Mutuelle d’assurances des taxis compteurs de Côte d’Ivoire). A travers le choix de ce sujet, les assureurs voudraient afficher leur volonté commune d’opérer leur mue face à la dynamique du développement du numérique.

En cela, le premier orateur, Habib Coulibaly, dirigeant d’une start up ivoirienne a posé la problématique de savoir est que le digital est une absolue nécessité ? Pour lui, il y a lieu de repenser toute la chaine de fonctionnement, de créer de nouveaux produits. ‘’Les compagnies n’ont pas d’autres choix que de prendre le train en marche.’’

En guise d’illustration, il a donné l’exemple du réseau social Facebook qui possède la plus grande population (en termes de communauté) de 1,6 milliards d’abonnés devant la Chine, l’Inde et WhatsApp. De plus, sur le marché boursier, parmi les entreprises les plus côtées on retrouve Microsoft, Apple…

Dans ce contexte, Habib Coulibaly, DG de SIIN (Société ivoirienne d’intelligence numérique) a indiqué que des opportunités existent sur le le continent africain qui offre par exemple une forte potentialité de 45,6% en matière d’innovation.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, selon lui, il existe dans le pays un ‘’ assuré émergent’’ qui désigne une classe de la population très peu nombreuse qui fait usage du téléphone portable pour la consommation des produits digitaux.

Ce pourquoi, il a souhaité en définitive qu’il y ait une implication des associations professionnelles d’assurances et de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) pour assurer la transformation du digital. En proie à une forte concurrence de la part des géants de la Fintech, le président de l’ASACI (Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire), Bakayoko Saliou a soutenu qu’il faut changer les modèles d’affaires et opter pour une économie collaborative. Cela implique selon lui une définition claire de la digitalisation à laquelle doivent adhérer tous les acteurs du secteur d’assurance.

Faisant l’état des lieux du développement du numérique dans l’assurance, il a fait ressortir que sur 33 sociétés d’assurances, 5 possèdent des applications mobiles, 7 ont des espaces en ligne, 12 sont présentes sur les réseaux sociaux et 2 de ces entreprises offrent une souscription en ligne. En outre, il n’a pas manqué de souligner la faible maturité de digitalisation des sociétés d’assurance.

« L’assurance de demain commence maintenant », a-t-il conclu.

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