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La Plateforme des syndicats de la santé de Côte d’Ivoire a entamé lundi une grève de trois jours pour revendiquer des primes liées aux salaires et profils de ses syndiqués, selon Narcisse Koffi, secrétaire général national du Syndicat des agents administratifs de la santé, dont l’organisation est membre de cette faîtière.

Cette grève, lancée aujourd’hui se termine jusqu’au 13 novembre 2019, mais est reconductible, a fait savoir M. Narcisse Kofii, chargé de la communication de la Plateforme des syndicats de la santé, indiquant que les agents grévistes observent cependant un service minimum médical.

« On a entamé effectivement et nous sommes satisfaits dans un premier temps de cette première journée qui enregistre plus de 50% » comme taux en termes de suivi, a-t-il dit, évoquant des endroits où « la couverture est totale » tels à Arrah, Bouaké, Zouan Hounien, Dimbokro et le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody.

Les revendications à caractère financier sont entre autre la prime de risque sanitaire, exigée pour tous les agents de santé. La Plateforme note que certains bénéficient de 30 000 Fcfa, mais cette prime devrait être établie à 75 000 Fcfa et octroyée à tous y compris les agents administratifs et d’hygiène.

Selon M. Narcisse Koffi, la plateforme syndicale réclame aussi une indemnité de logement, seulement attribuée aux médecins à hauteur de 70 000 Fcfa. Les syndicats affiliés souhaitent que cela soit étendu aux infirmiers, sages-femmes, au personnel administratif et aux administrateurs.

La Plateforme des syndicats de la santé revendique en outre une indemnité pour les acteurs des corps particuliers qui devrait être de 50 000 Fcfa selon les résolutions de l’atelier de Jacqueville (sud), organisé avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

L’organisation syndicale revendique par ailleurs « une prime d’incitation qu’on a institué ensemble avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique », a ajouté le secrétaire général national du Syndicat des agents administratifs de la santé.

Avec la Couverture maladie universelle (CMU), un programme social du gouvernement ivoirien, « ces primes seront encore dévaluées », estime-t-il parce que « si on a des primes trop élevées dans les CHU c’est 100 000 Fcfa annuellement » et ce en raison des consultations payantes.

Concernant les revendications à caractère académiques et professionnels, la faîtière veut une reconnaissance du Certificat d’étude spécialisée (CES) qui devrait permettre de rémunérer le médecin qui en dehors du diplôme d’Etat, acquiert une spécialisation à des frais très élevés.

Au niveau de l’Institut de formation des agents de santé (INFAS), creuset de formation des infirmiers et sages-femmes, la Plateforme plaide pour qu’après le système LMD, ces praticiens de la santé aillent au doctorat parce que le diplôme d’Etat décerné est reconnu localement.

Mercredi, la Plateforme des syndicats de la santé, faîtière qui regroupe cinq membres et soutenue par deux organisations syndicales, prévoit une Assemblée générale pour décider de la suite à donner à cette grève. Les syndicats déplorent qu’il n’y ait « pas d’avancée notoire ».

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