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Maison de la presse, au Plateau, ce lundi 15 février 2021. Conférence de presse de certains clubs pour dénoncer les modalités arrêtées par le comité de normalisation pour la reprise des compétitions nationales. L’animatrice principale annoncée est la présidente de Issia Wazi. Mais elle est accompagnée par certains présidents de clubs qui eux aussi, se sentent lésés. Dans la salle, il n’y a pas que les journalistes. Présence remarquée de certains dirigeants de clubs proches du candidat Sory Diabaté et ses principaux communicants.
Ils disent haut ce que la table essaie d’habiller diplomatiquement: les compétitions ne peuvent pas reprendre dans les conditions actuelles. En fait, la bataille pour le contrôle de la FIF est toujours en cours. Les dirigeants, opposés au comité exécutif sorti avaient refusé de reprendre les compétitions tant que la FIFA ne faisait pas connaître la décision suite à la suspension du processus électoral. La décision est finalement tombée, mise d’un comité de normalisation. Les dirigeants proches de Sory Diabaté entendent eux aussi jouer de belligérance jusqu’à ce que le tribunal arbitral du Sport qui a été saisi par l’ancien comité exécutif de la FIF vide son délibéré. Tout le reste est en fait, couverture.
Mme Ginette Ross s’en est peut-être rendue compte sur le tard, après avoir posé ce qui était pour elle, un problème de principe, de deux poids, deux mesures: la relégation de son club, Issia Wazi en D2. Le président de l’équipe de Williamsville athletic club tente un baroud d’honneur, en espérant que obtenir gain de cause d’une manière ou d’une autre.

Mais la tonalité de certaines interventions et les questions précises sur l’arrière-pensée de cette conférence ont interpellé la présidente de Issia Wazi: « Je suis là première dame, dirigeante de club de football. Aidez-nous à trouver des solutions. Svp, c’est un cri de coeur. Aidez-nous. Nous ne sommes pas là pour attaquer quelqu’un. N’écrivez pas ce qui va mettre le feu dans la maison. ».

« Cri de coeur » a dit Mme Ginette, investissements réalisés en prévision de la reprise ont dit les dirigeants de clubs à la table de séance. Doléances pour d’autres. Le comité de normalisation a le temps d’écouter les uns et les autres. L’essentiel est de trouver le consensus minimal pour relancer les compétitions nationales.

Un texte de Fernand Dedeh

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