Le parti du président vénézuélien Nicolas Maduro a remporté dimanche 9 décembre une large victoire lors d’élections municipales marquées par une très forte abstention et par l’interdiction faite aux partis d’opposition d’y participer.
Avant le scrutin, les principaux partis de l’opposition avaient été exclus des élections municipales par le CNE, au motif qu’ils avaient boycotté l’élection présidentielle du 20 mai dernier, lors de laquelle Nicolas Maduro a obtenu un nouveau mandat.
Sur 20,7 millions d’électeurs inscrits, seuls 5,6 millions ont voté dimanche, soit un taux d’abstention de 72,6%. De nombreux bureaux de vote sont restés déserts.
La présidente du CNE s’est félicitée d’« une journée tranquille de civisme et d’exercice de la démocratie ». Et le président Maduro, après avoir voté dans l’ouest de Caracas, s’est réjoui que les Vénézuéliens aient exercé « leur droit de voter librement ».
« Une farce » pour l’opposition
Depuis Bogota, où il vit en exil, l’opposant Julio Borges, ancien président du Parlement, s’est insurgé contre les conditions du scrutin. « Les élections d’aujourd’hui sont une farce à laquelle le pays ne croit pas, c’est pour cela que les bureaux de vote sont vides », a-t-il écrit sur Twitter.
Les élections municipales se sont tenues dans un contexte économique désastreux pour le Venezuela, miné par une inflation galopante, les pénuries et la cherté de la vie, en particulier pour les produits alimentaires et les médicaments. Au moins 2,3 millions de Vénézuéliensont quitté le pays depuis 2015.