PARTAGER
Déclaration du Président de la Commission de l’Union Africaine, HE. Moussa Faki Mahamat lors du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Excellence Monsieur le Président en exercice de la CEDEAO
Excellences Messieurs les Chefs d’États et de gouvernement
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des nations unies
Mesdames et Messieurs les ministres
Mesdames et Messieurs les commissaires
Mesdames messieurs,
Je voudrais tout d’abord vous remercier de nous avoir convié à prendre part à ce sommet crucial au regard d’une situation grave en Afrique de l’Ouest notamment.
Il me plaît également de vous féliciter pour cette mobilisation sans faille que la CEDEAO n’a cessé de montrer depuis le début de ce dangereux processus de changements non constitutionnels dans une région naguère exemplaire dans la construction apaisée du projet démocratique africain. Votre dynamisme et détermination à défendre les principes de votre organisation régionale et ceux de l’Union africaine mérite nos hommages.
Je voudrais en second lieu mettre en relief de la voix la plus audible que l’UA agit en pleine solidarité avec nos communautés régionales piliers de notre Union. Le principe de subsidiarité et de complémentarité délimite le champ de notre intervention à vos côtés.
Je voudrais en troisième lieu rappeler que je ne suis rentré qu’hier d’une tournée en Afrique de l’Ouest centrée sur la crise malienne. Au cours de cette tournée où j’ai eu l’occasion de rencontrer certain d’entre vous, j’ai fortement plaidé auprès des autorités de transition maliennes en faveur d’une coopération fructueuse entre elles et la CEDEAO et le reste de la communauté internationale.
Des propositions concrètes de mise en œuvre de mécanisme de traitement des questions en suspens ont été mises sur la table. J’espère que ce qui a été examiné avec les autorités maliennes sur ce plan sera rapidement considéré et éventuellement mis en exécution.
La situation au Burkina relève de la même problématique. Il est clair que nous sommes devant un phénomène de vraies menaces à la démocratie et au constitutionalisme africains. Cette tendance doit être sérieusement considérée par votre sommet aujourd’hui et davantage par le sommet de l’Union africaine dans quelques jours.
La Covid, le terrorisme et les changements non constitutionnels qui semblent s’être donné la main méritent de susciter la plus vaste résistance dans la solidarité et le respect de nos principes fondateurs.
A l’évidence une telle ligne doit être poursuivie de façon ferme mais apaisée, dans le dialogue et la recherche fraternelle de solution africaine aux problèmes africains, loin des interférences étrangères polluantes. L’envoi par la CEDEAO de deux délégations, l’une militaire et l’autre politique, est opportune.
Dans cet esprit, vous savez que la Commission de l’Union Africaine sera toujours à vos côtés. Vous pouvez compter sur notre pleine et entière solidarité.
Je souhaite plein succès à votre sommet
PARTAGER