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Laurent Gbagbo, candidat recalé pour la présidentielle ivoirienne de 2025, a accordé récemment une interview à un média occidental dans laquelle il dénonce ce qu’il appelle un « coup d’État civil » de son éternel rival Alassane Ouattara et critique le climat politique avant le scrutin. Il soutient également les manifestants qui s’opposent à ce qu’il perçoit comme des fraudes électorales ou manipulations du processus. Gbagbo insiste sur la nécessité d’une véritable légitimité électorale pour la réunification de la Côte d’Ivoire et invite les citoyens à réfléchir à qui profite l’échec de sa gouvernance et des élections passées. Il affirme vouloir mener un discours pédagogique, sans agressivité, appelant à un combat contre ceux qu’il qualifie de responsables de la division du pays. Sur le plan diplomatique, il propose une coopération renforcée entre la Côte d’Ivoire et les pays du Sahel, soulignant que la région forme un bloc indissociable. Il annonce par ailleurs son retrait progressif de la vie politique après les législatives de 2025, laissant entendre qu’il ne souhaite plus occuper de fonctions publiques après cette échéance. Il a déclaré qu’après les élections législatives prévues le 27 décembre 2025, il démissionnera de la présidence de son parti, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), et qu’il s’interdira d’occuper toute fonction politique, que ce soit au sein de son parti ou dans l’État. Gbagbo, âgé de 80 ans, souhaite désormais prendre du temps pour lui-même et sa famille, affirmant qu’il a « assez donné » en politique. Il a précisé qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle et ne soutiendra aucun candidat. Bien qu’il parle de retraite politique, il estime qu’il n’y a pas de retraite en politique mais choisit de ne plus exercer de fonctions politiques actives, préférant un rôle d’orientation et de conseil.

Stéphane Badobré

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