PARTAGER

Après d’interminables crises marquées par l’arrêt du processus des élections et l’installation du comité de normalisation de la Fifa, la tension reste vive à la fédération ivoirienne de football (Fif). Journaliste et consultant sportif, Annoncia Sehoué revient sur les tenants et aboutissants de la crise.

Quelle lecture faites-vous des premiers pas du comité de normalisation de la Fif installé par la Fifa après la suspension du processus électoral ?

Le Comité de normalisation (Conor) a échangé en premier avec le ministre des Sports à son cabinet au Plateau, avant même son installation au siège de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) le 14 janvier 2021. Dès le 2 février 2021, il a initié une série de concertations avec les membres actifs de la FIF, sans oublier des échanges avec les travailleurs de la faîtière. Objectif, recueillir les avis et faire des propositions pour la reprise des compétitions
Une bonne approche pour réussir sa mission dans ce marigot agité du foot ivoirien

Mme Dao Gabala peut-elle réussir ? Quels sont ces atouts et ses faiblesses ?

On verra le Comité de normalisation à l’œuvre d’ici le 31 décembre 2021. C’est une équipe composée de juristes et d’une dame compétente. Est-ce suffisant pour redorer le blason de la FIF ? Je ne saurai pas le dire. Sa faiblesse, si on peut le dire ainsi, c’est la division au sein de la famille du foot ivoirien. Pis, il y a des recours au Tribunal arbitral du sport (TAS).

Avec les positions tranchées des différents camps pro Sory, pro Idriss et pro Drogba, la crise ne risque-t-elle pas de s’enliser ?

C’est l’incapacité des dirigeants à trouver une issue à cette crise qui a conduit la FIFA à intervenir. S’ils veulent que la crise perdure, c’est leur problème. S’ils acceptent tous de sortir du purgatoire, ça va faciliter le travail du Conor.

Croyez-vous que la reprise des différentes catégories de championnats de la ligue professionnelle après pourra faire bouger les lignes ?

Oui, les championnats vont reprendre, parce que les acteurs dont les athlètes ne jouent pas depuis un an. Ils ont besoin des championnats pour s’exprimer. Quelle que soit la formule, il faut que le ballon roule

La côte d’ivoire pourrait-elle tenir le défi de l’organisation de la Can 2023, avec cette crise à la Fif? Quel impact elle peut avoir sur l’organisation de la Can ?

La Côte d’Ivoire est au travail concernant le chantier de la CAN 2023. Je vous rappelle que le Cameroun qui vit une normalisation depuis sept ans, vient d’organiser le CHAN et en 2022 sera l’hôte de la CAN des seniors.

Réalisée par Tenan Sientienwin

PARTAGER