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<body>Au second jour de la campagne pour les législatives du 30 décembre, des violences ont éclaté au Bangladesh ce mardi 11 décembre. Ces affrontements entre camps politiques rivaux ont fait une centaine de blessés et un mort, un responsable de l’organisation des jeunes de la ligue Awami, le parti au pouvoir.
Les violences ont éclaté dans au moins sept grandes villes à travers le pays. Des foules soutenant des candidats rivaux se sont notamment affrontées à coups bâtons et de jets de pierre. Les heurts opposent principalement des membres du parti au pouvoir à ceux du principal parti d’opposition, deux ennemis historiques.
Ces violences ne surprennent donc pas le chercheur Jérémie Codron, enseignant à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). « On est dans une politique de la confrontation permanente entre ces deux grands partis. Ce sont deux grandes dynasties politiques qui se sont toujours opposées, avec des visions très différentes du pays. Et au Bangladesh, on est dans la logique du « winner takes it all ». Lorsqu’un pays perd les élections, il perd tout. Ses dirigeants, ses membres perdent tout. Puisqu’il y a une volonté de prendre sa revanche sur la majorité sortante. »
Ces troubles font suite à la répression exercée sur le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) ces dernières semaines. Des centaines de partisans du principal mouvement d’opposition ont été jetés derrière les barreaux avant même que la campagne électorale ne commence.
Boycott du scrutin de 2014
La Première ministre Sheikh Hasina se présente pour un quatrième mandat (son troisième consécutif). Lors du précédent scrutin en 2014, le BNP et ses alliés avaient boycotté les élections, par ailleurs condamnées par les observateurs internationaux. « Il y a cette volonté de l’opposition de montrer qu’elle est encore présente, analyse Jérémie Codron. Elle avait décidé de boycotter les dernières élections, en disant qu’elles n’étaient pas légitimes, ni transparentes. Après des années de répression, de présence la ligue Awami au pouvoir, le BNP veut montrer qu’il est encore présent. »
Le spécialiste du Bangladesh n’écarte cependant pas un calcul politique derrière ces affrontements. « Il y a peut-être une volonté plus malicieuse, de part et d’autre, de créer une situation de violence, d’insécurité. En particulier, du point de vue l’opposition, pour délégitimer complètement ces élections. »
Environ 100 millions d’électeurs se sont inscrits pour le scrutin de cette année, même si l’opposition n’a pas encore désigné son candidat pour faire face à Hasina. La candidate traditionnelle du BNP et ancienne Premier ministre Khaleda Zia n’a pas le droit de se présenter aux élections contre sa rivale de longue date. Elle est en prison et purge une peine de dix ans pour corruption. Des accusations « sans fondement » pour ses partisans.
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