Le président brésilien d’extrême droite s’est pourtant fait élire sur la promesse d’éradiquer la corruption
Et de deux. Le parquet de Rio de Janeiro, au Brésil, a annoncé samedi avoir ouvert une nouvelle enquête contre le fils aîné du président brésilien Jair Bolsonaro, Flavio, accusé d’avoir rémunéré des « salariés fantômes » pour détourner de l’argent public.
L’enquête a été ouverte « pour improbité administrative liée à l’emploi de salariés fantômes, qui n’auraient pas exercé de fonction au sein du cabinet » de Flavio Bolsonaro, a expliqué le parquet dans un communiqué.
Le fils du président d’extrême droite, âgé de 38 ans, est sénateur. Mais les faits présumés portent sur la période où il était député régional de l’Etat de Rio.
Des « transactions atypiques » sur le compte de son chauffeur
En début d’année, juste après la prise de fonctions de Jair Bolsonaro, un autre scandale impliquant son fils Flavio avait entaché le début de son mandat, alors qu’il avait été élu sous la promesse éradiquer la corruption.
L’agence gouvernementale chargée de surveiller les transactions financières, la COAF, avait mis en évidence en décembre des « transactions atypiques » d’un montant total de 1,2 million de réais (environ 270.000 euros) en 2016 et 2017 sur le compte de son ancien chauffeur, Fabricio José de Queiroz, incompatibles avec ses revenus déclarés.
La précédente enquête suspendue en juillet
La COAF a également détecté 48 dépôts suspects de Flavio Bolsonaro, d’une valeur totale de 96.000 réais (environ 22.000 euros), effectués en juin et juillet 2017, même si l’intéressé a toujours nié toute malversation.
Une enquête avait été ouverte par le parquet, mais elle a été suspendue en juillet, après que le président de la Cour suprême Dias Toffoli eut décidé qu’une autorisation judiciaire était nécessaire pour obtenir ce type de données financières. Cette décision pourrait devenir caduque prochainement. La Cour suprême a débuté la semaine dernière un jugement en séance plénière dont le résultat pourrait dispenser les procureurs d’une telle autorisation.