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Les mesures annoncées par Emmanuel Macron feront l’objet d’une loi, présentée mercredi 19 décembre en Conseil des ministres. Mais mettre en œuvre les engagements du président s’est révélé ardu. Il n’aurait prévenu personne, à l’exception du Premier ministre.Les annonces du président de la République, lundi 10 décembre, auraient pris de court tous les ministres. « Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 », a-t-il déclaré. Pour les retraités, « pour ceux qui touchent moins de 2 000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de la CSG subie cette année ». Quelques heures plus tôt, selon les membres du gouvernement, aucune de ces mesures n’était à l’ordre du jour. Une annonce qui va virer, toute la semaine, au casse-tête. Le matin même de cette annonce, le chef de l’État réunit élus et syndicats pour montrer qu’il écoute. Pas question de donner l’impression qu’il avait déjà décidé.

Seul le Premier ministre était dans la confidence

« Il ne fallait pas que cela fuite. Il fallait que la surprise soit totale pour qu’il y ait un effet-choc », confie un proche d’Édouard Philippe. Le Premier ministre est le seul dans la confidence. « Il ne voulait pas que les ministres lui disent : ‘c’est impossible' », assure un membre de la majorité. Conséquence : les ministres sont incapables de relayer et d’expliquer les mesures présentées. Bilan : il aura fallu une semaine pour clarifier les mesures destinées aux « gilets jaunes ».

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